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Quand le héros c'est toi…
CONSOLES DE JEUX
Publié dans Liberté le 29 - 10 - 2009

Jouer jusqu'à s'oublier, jouer pour devenir autrui dans le monde “merveilleux” des jeux vidéo. Exit les jeux éducatifs, les jeux d'échecs, les dominos, la belote. Le virtuel rafle la mise, il séduit davantage chaque jour. Et si chez nous, nous n'avons pas encore des addictes, nous en avons bel et bien des accros.
L'Algérie est-elle en proie ou épargnée par le phénomène vidéo ? Pas sûr, car le comportement multimédia des Algériens se précise, même si en l'absence d'enquête sociale, il est difficile de le traduire par des chiffres. Mais les faits sont là : Les Algériens ne sont pas du tout indifférents aux équipements multimédias. Bien au contraire, ils ne lésinent littéralement pas sur les moyens pour s'en procurer. En magasin, sur catalogue ou via importateur direct, à chacun son “style”, voire son profil. Et même si les prix sont parfois excessifs — selon un vendeur spécialisé à Alger, une console a atteint 210 000 dinars en 2008 —, tant pis ! Avec la multiplication des jeux et des plateformes, il est bien difficile de résister à un monde virtuel qui nous happe pour nous faire endosser, le temps d'une partie, parfois interminable, le rôle d'un personnage de fiction.
À quel âge commence-t-on à jouer ? Le plus souvent très jeune. Si l'enquête Sofres, réalisée en France, a démontré que ce sont les moins de 20 ans qui sont le plus accros, il faut savoir que la tendance fluctue jusqu'à faire perdre les repères à tous ceux qui étudient le phénomène. Un nouveau comportement social qui en est arrivé à façonner l'économie des pays industrialisés et qui n'a pas laissé en reste la production cinématographique hollywoodienne en l'occurrence.
En effet, les jeux intéressent les producteurs américains au point que ces derniers s'en inspirent aujourd'hui pour faire des films (Lara Croft… ). Des études l'ont démontré : l'addiction aux jeux n'est pas le propre des enfants. Dans les pays industrialisés, plus de la moitié des foyers sont équipés en matériel multimédias. En Algérie, nous n'en sommes pas encore là, nous y arrivons cependant doucement, mais sûrement. Rencontré dans un magasin de jouets, un quadragénaire originaire d'Annaba, en vacances à Alger, nous a confié que les jeux vidéo sont son violon d'Ingres et qu'il y joue le soir avec sa femme, qu'il a souvent battue d'ailleurs ! C'est dire que le phénomène prend de l'ampleur et que la dépendance tend à concerner autant les enfants que les adultes, les hommes que les femmes, les garçons comme les filles (le jeu des Winx par Nintendo) ! Yanis, un petit écolier de 7 ans, était tout fier de nous apprendre qu'il “joue” depuis l'âge de 3 ans (son père, lui, a 20 ans d'expérience). Il a été à la fois Mario le plombier (Mario 64), Sonic le hérisson qui court à la vitesse de l'éclair, Luigi, le frère de Mario, Yoshi ou encore Link, le cavalier sans épée, héros du jeu Zelda.
Tous ces personnages sont tour à tour ses préférés. Pourquoi ? Parce qu'ils sauvent des vies humaines, ce sont des justiciers… Ce qu'il aime dans les jeux, Yanis le dit sans ambages : c'est parce que à chaque fois, le héros, c'est lui ! Mais Yanis, une fois scolarisé, s'est mis à jouer parcimonieusement, soit en moyenne une heure à une heure et demie par jour, pas plus. Ses résultats scolaires sont satisfaisants. Toutefois, le père, ingénieur en informatique, nous a avoué qu'il essaie de réorienter son fils vers le PC qui offre, à son avis, plus de jeux éducatifs. “Le problème des jeux est inhérent à leurs effets négatifs, notamment sur les adultes. En France, par exemple, les jeux en réseau ont été à l'origine de divorces. En général, les addictes, ce sont souvent les plus de 25 ans qui jouent jusqu'à 16 heures par jour”, ajoute Abdelkader K. Donc, pour l'heure, pas de souci ! Mais, au fait, pourquoi joue-t-on ? Pour un monde merveilleux, dixit des joueurs invétérés ! Et ce monde merveilleux est, certes, virtuel, mais frise parfois la réalité du fait que même le corps (la gestuelle : comme jouer au tennis sur la Wii). Et c'est bien là un des côtés positifs des jeux. Ne nous emballons pas, mais il faut avouer que les jeux vidéo aident incontestablement à développer la dextérité manuelle et visuelle chez l'enfant qui peuvent également être intéressés par des programmes d'éveil, par exemple. “Les jeux de tests psychotechniques, s'ils ne rendent pas super intelligents, ont, pour leur part, très certainement un effet positif sur les joueurs jeunes et moins jeunes. Les adultes, semble-t-il, sont plus attirés par les jeux d'aventures et de stratégie, quant aux enfants, tout y passe, il faut cependant éviter les jeux violents. Le tout est de savoir choisir le jeu adéquat pour son enfant. Les jeux étant codifiés selon l'âge”, ajoute le papa de Wassim, 9 ans, joueur en herbe. Y a-t-il un temps de jeu minimum “admis” ? Car toute la question est là, le souci est “temporel” et l'inquiétude justifiée. Game Doctor est venu répondre à cette question nodale : il programme un temps de jeu limite aux accros.
Une fois atteint, plus de courant électrique. La solution est radicale, efficace et pas cher (30 euros). Sinon, en plus soft, il y a le tabouret Gizmodo, une chaise conçue pour les 7 à 12 ans qui se tord dans tous les sens pour lutter contre l'obésité et renforcer le tonus musculaire ! Dissuasive ? En fait, les psychologues se tournent vers la responsabilité des parents. La vigilance leur incombe, c'est à eux de veiller à faire respecter le temps de jeu admis.
Car même si leurs détracteurs ne sont pas très nombreux, les jeux vidéo ne sont pas sans danger pour les enfants en particulier. Les scientifiques mettent en exergue le laxisme des parents qui, pensant bien faire, laissent faire. Les enfants sombrent alors dans une dépendance parfois maladive qui peut les entraîner — dans des cas extrême fort heureusement — vers la schizophrénie.
Les moindres maux sont en contrepartie les maux de tête, la fatigue visuelle, la nervosité et même l'épilepsie chez les sujets prédisposés à l'épilepsie photosensible ! Les équipements multimédias varient et connaîtront au fil des ans croissance et développement dans le fond et dans la forme.
Du PC à la console de salon ou console Tv en passant par la console de poche (Playstation et la DS), le choix dépend souvent du budget. En effet, contrairement aux idées préconçues, jouer sur PC revient beaucoup plus cher du fait qu'il faille pour cela une carte graphique coûteuse, mais également un grand écran. On se rabat donc sur les consoles relativement plus abordables.
Le coup de cœur from Nintendo, c'est la DS, mais surtout la Wii avec sa manette 3 D (trois dimensions) qui propose une nouvelle façon de jouer (concept de la Wii mote, le sport en jouant) avec un mini-équipement ergonomique.
Chez nous, l'historique des jeux vidéo remonte sans conteste au boum des technologies de l'information. C'est avec la création des cybercafés, donc de l'introduction d'Internet en Algérie, que les jeunes de toutes conditions sociales, faut-il préciser, ont découvert les jeux. Mais depuis, rien n'est laissé au hasard. Lotfi, un vendeur de consoles à la rue Didouche-Mourad à Alger, avoue lui-même y jouer. “Tous les jeux sont demandés, de la Formule I aux jeux d'aventures en passant par les jeux de combat, Spiderman et même les jeux d'angoisse comme Resident Evil, très effrayant d'ailleurs, c'est chacun selon son goût et les prix des consoles varient tout autant”, argue notre interlocuteur. De la Nintendo DS cédée à 18 000 Da à la DS I avec appareil photo et carte mémoire (30 000 DA) en passant par la Playstation II (15 000 DA) à la dernière version (la Playstation III vendue à 48 000 DA), sans compter la Wii (38 000 DA) et la Xbox (48 000 DA), il faut avouer qu'il y a de quoi se perdre. Ce qui est d'autant plus étonnant, les Algériens sont très au fait de cette forme d'évolution technologique et littéralement “in”. Ils savent ce qu'ils veulent.
Mais il ne suffit pas d'acquérir une console, le tout est de suivre le lancement de jeux nouveaux assez onéreux et principalement conçus par Sega. La solution est vite trouvée chez nous. Le piratage est de mise. Car les jeux ne valent pas moins de 65 euros l'un (équivalant à 7 000 DA), et au jeu tous les coups sont permis ; et ce n'est pas fini. Ce qu'il y a de sociétal dans ce phénomène interplanétaire, c'est qu'il a permis chez nous d'inverser la tendance. Un autre vendeur de consoles sur les hauteurs de la capitale nous a révélé que les parents acceptent de nos jours d'investir, voire de débourser des sommes colossales juste pour éviter les mauvaises fréquentations, donc que leur fils ne traîne dans la rue. Aujourd'hui, on se retrouve au “cyber du coin” pour une partie de jeu en réseau, tantôt chez le voisin pour une partie de soccer (le football en anglais américain), tantôt plus devant l'immeuble pour d'insipides discussions, l'oisiveté étant mère de tous les vices… Il s'agit ni plus ni moins d'une prise de conscience “parentale” qui ne déplaît pas aux rejetons, mais les accroche bien au contraire !


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