Deux nouveautés vont marquer cette année la rentrée, le 22 septembre prochain, à l'Ecole nationale supérieure (ENS) de formation des enseignants de Constantine. D'une part, on annonce le lancement de l'enseignement d'une nouvelle discipline, les sciences de la nature et de la vie, et le déménagement au nouveau pôle universitaire en construction à Aïn El-Bey du département des sciences exactes et informatique, d'autre part. Rencontré, jeudi, au siège de l'ENS sur le plateau de Mansourah, M. Reghioua, directeur de cette institution, nous a expliqué que «la nouveauté cette année 2013/14 est représentée par l'ouverture d'une nouvelle filière pour l'enseignement des sciences de la nature et de la vie, nouvelle discipline scientifique qui viendra s'ajouter à celle des sciences exactes et informatique que nous avons introduite l'année passé et dont la première promotion est sortie cette année et ira renforcer le secteur de l'éducation nationale au niveau de l'enseignement moyen. Cela rentre dans le cadre de l'élargissement des domaines de formation de l'ENS car nous ne nous limitons plus à l'enseignement de la littérature, des sciences humaines et des langues». Notre interlocuteur précisera que «l'ENS dispense une formation d'enseignants à la carte pour le seul compte du secteur de l'éducation nationale. Les enseignants sortant de l'ENS auront la garantie de l'emploi et seront liés par contrat avec leur employeur, le ministère de l'Education nationale». «Et on espère que nous ferons cette année 32 semaines, c'est-à-dire le chiffre retenu dans le programme. C'est notre objectif, car l'année passée 2012/13, nous n'avions fait que trente semaines dans l'année, ce qui était déjà un maximum et même une performance parce que nous avons travaillé dans la stabilité, il n'y a pas eu de grèves», souhaite le directeur de l'ENS. Pour cette nouvelle rentrée, l'ENS accueillera 800 nouveaux étudiants, toutes filières et tous paliers confondus, qui viendront s'ajouter à un effectif de plus de 2.700 anciens. «Ce qui portera, selon M. Reghioua, le nombre total d'étudiants à 3.549 qui seront encadrés par 193 enseignants permanents, auxquels il faut ajouter les enseignants vacataires et associés et un troisième type d'enseignants appelés les enseignants d'application, c'est-à-dire ceux qui accueillent des étudiants suivant des stages pratiques au niveau des établissements de l'éducation nationale dans les trois paliers». Le 16 de ce mois, annonce le directeur de l'ENS de Constantine, «nous allons lancer un concours de recrutement de 17 nouveaux enseignants, surtout dans les langues, soit 4 en langue anglaise, 4 en langue française, 4 pour l'enseignement des mathématiques, 5 postes pour la filière biologie végétale et animale et géologie. Au total, l'ENS va tourner, cette année, avec un encadrement de 220 enseignants permanents». Pour la seconde nouveauté annoncée par le directeur de l'ENS, le département des sciences exactes et informatique déménagera en janvier prochain, et progressivement, à la nouvelle ville universitaire en construction sur le plateau d'Aïn El-Bey pour être abrité dans une structure qui appartient au génie pharmaceutique. «Cette délocalisation est une aubaine pour nous, car elle nous évitera désormais les contraintes en matière d'espace, qui nous ont conduits, ces dernières années, à travailler 6 jours par semaine, du samedi au jeudi. Ce rythme était fatiguant pour les étudiants et pour les enseignants parce qu'ils étaient à l'étroit», a commenté M. Reghioua. A ce propos, notre interlocuteur a rappelé que l'ENS espère réaliser cette année le calendrier de 32 semaines prévu au programme. Aussi, dans l'immédiat, l'école va lancer une session de formation de trois jours, prévue du 15 au 18 septembre, qui va concerner les enseignants du français de l'ENS de Constantine, ceux de l'école de Bouzaréah et ceux de l'Ensed d'Oran. «Cette formation sera dispensée par trois formateurs venant de Montpellier (France), école avec laquelle nous avons une convention de partenariat. Et au mois de novembre prochain, nous allons avoir un autre stage de formation sur un atelier d'écriture, toujours avec l'appui d'une institution française, en l'occurrence l'Institut de France, qui va concerner une partie des enseignants du département de français», a indiqué M. Reghioua.