Les journées d'étude organisées par l'Institut algérien de pétrole (IAP) qui se clôtureront aujourd'hui auront permis, selon le directeur de l'institut de pétrole de Boumerdès, Nacer Abdelaziz, de «faire le point sur une étape commencée il y a quelques années en ce qui concerne l'exploitation des ressources non conventionnelles et du coup hisser le débat à son vrai niveau». Des tables rondes, à cet effet, seront consacrées à toutes les questions touchant au domaine de la ressource d'énergie non conventionnelle et de son éventuelle exploitation. Des tables rondes seront organisées aujourd'hui avec les acteurs d'autres secteurs tels que l'environnement, ressources en eau «afin que le débat avance avec sérénité et se repositionne à sa juste place et ne pas le laisser comme apanage de la rue». L'on s'attend pendant la journée d'aujourd'hui à la confrontation d'idées des opposants au projet d'exploitation de gaz non-conventionnel et les tenants de son exploitation. Un débat à l'échelle planétaire et qui ne semble pas prendre fin en raison des arguments qu'avancent les parties opposées. Mais il semblerait que la tendance qui consiste à aller à la recherche et l'exploitation des ressources non conventionnelles, prenne le dessus suite à l'explosion des prix des hydrocarbures et l'inéluctable tarissement des ressources. Et par conséquent l'option s'impose d'elle-même au moment où des pays commencent à exploiter cette ressource. Notre pays qui se place à la troisième place et peut-être mieux, entend lui aussi aller vers l'exploitation de cette ressource. C'est en tous cas ce qui se dessine à travers les communications données par les participants. La recherche dans ce domaine, a indiqué le directeur de l'IAP, a fait déjà de grands bonds et l'institut a déjà envoyé sous sa coupe dans des écoles aux Etats-Unis et en Arabie Saoudite des spécialistes pour pousser encore plus leurs connaissances en la matière. Même avis quant à l'imminence de l'exploitation du gaz de schiste chez le directeur des ressources non conventionnelles (RNC) à la Sonatrach, Ahmed Kaced, qui a soutenu que l'exploitation de cette ressource reviendrait beaucoup moins cher que l'exploitation des énergies renouvelables solaires, éoliennes ou autres qui, selon lui, reviennent 4 fois plus cher que le schiste. Pour lui, aller vers l'exploitation de cette ressource se justifie d'autant plus par la raréfaction à terme des hydrocarbures dans notre pays. Un avis que partage amplement le vice-président amont à Sonatrach, Said Sahnou pour qui l'exploitation de cette ressource serait inévitable. L'expérience des Etats-Unis dans l'exploitation du gaz de schiste est brandie comme exemple de la réussite puisque ce pays ne cesse d'investir dans le développement de l'exploitation du gaz de schiste depuis quelques années déjà et les résultats ont été plus qu'encourageants.