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L'exploitation du gaz de schiste en Algérie continue de faire débat
Alors que le paysage mondial de l'économie pétrolière se modifie
Publié dans La Tribune le 25 - 11 - 2012

L'exploitation du gaz de schiste en Algérie est «une option pour le très long terme» qui peut aller à l'horizon 2040, a révélé le Premier ministre, Abdelmalek, Sellal, en marge de la tripartite, tenue jeudi denier. L'Algérie se projette ainsi, dans une perspective lointaine, en matière de schiste. Est-ce pour autant que le débat sur le gaz de schiste va s'estomper ? Le Collectif national pour les libertés citoyennes (Cnlc) organise des débats sur l'exploitation du gaz de schiste, contestant cette option. Des experts se sont également exprimés contre. Des spécialistes estiment ainsi que le pays dispose, du moins, dans le court et le moyen terme, d'alternative, autre que le gaz de schiste, parce qu'il a des réserves, en pétrole et en gaz conventionnel, prouvées, qu'il pourra exploiter jusqu'en 2030. Il a de la marge ? Ces réserves récupérables lui permettront de couvrir ses besoins, en énergie, au cours des vingt prochaines années, tenant compte de l'évolution de sa population et de sa demande en énergie interne. Ces spécialistes évoquent, globalement, des questions d'ordre écologique mais, aussi, économique, soulignant qu'il s'agit de gaz «polluant», «cher» à explorer. Ces experts proposent, en revanche, que l'Algérie doit rester en veille sur le gaz de schiste et qu'elle doit avoir un «bouquet énergétique très diversifié» dont fait partie le renouvelable. D'autres experts, comme Nordine Aït Laoussine, ancien ministre de l'Energie, soutenant l'exploitation du schiste, disent que le pays doit diversifier ses ressources d'énergie, en s'engageant dans le conventionnel. L'Algérie peut reproduire l'expérience américaine réussie dans l'exploitation des gaz de schiste, mais ne doit le faire que sur le long terme, estime l'ancien ministre algérien de l'Energie et consultant international. «Reproduire actuellement le succès américain dans l'industrie des gaz de schiste est possible en Algérie mais cela doit être considéré comme un objectif à long terme, lorsque les conditions techniques et économiques seront réunies», a-t-il indiqué dans une interview en ligne au groupe international CWC, organisateur d'événements énergétiques, basé à Londres. «La mise en œuvre d'un tel objectif requiert un transfert de la technologie des compagnies pétrolières, internationales, une régulation favorable et un cadre d'investissement», explique-t-il dans cet entretien diffusé sur le site Internet de CWC qui a organisé, il y a quelques jours, à Alger, une conférence internationale sur les perspectives énergétiques en Algérie. Le potentiel algérien en gaz de schiste est très prometteur, avoisinant peut-être ses réserves en gaz conventionnel, souligne Aït Laoussine qui préside Nalcosa, un bureau de consulting en énergie, basé en Suisse. Se disant favorable à l'exploitation des gaz de schiste, Aït Laoussine relève que le plan, lancé par le gouvernement algérien pour remplacer les réserves d'hydrocarbures non renouvelables, vise «à intensifier l'investissement dans les hydrocarbures conventionnels et non conventionnels, aussi bien dans les régions déjà exploitées que dans celles, encore, inexplorées». «Pour exécuter ce plan, le groupe Sonatrach avait porté ses prévisions
d'investissement de 65 milliards de dollars à 80 milliards de dollars d'ici à 2016», rappelle, à ce propos, le consultant pétrolier. Sonatrach a foré le premier puits d'exploration de gaz de schiste, il y a quelques mois, dans le bassin de l'Ahnet, au sud d'In Salah. Il s'agit, aujourd'hui, selon la compagnie nationale des hydrocarbures, «d'approfondir davantage» les données sur les réserves gazières non conventionnelles et d'établir les techniques de forage adéquates. Il est vrai qu'aujourd'hui, seuls, les Etats-Unis ont réussi à explorer le gaz de schiste et à le développer, dans une dynamique industrielle, intense et cela fait grincer des dents car l'aventure dans le schiste fait que le paysage mondial de l'économie pétrolière est en train de se modifier et, avec lui, l'activité de tous ses acteurs, c'est ce qui a été mis en avant par le forum Global Energy 2012 organisé, il y a quelques jours, en Suisse. Aux dires de beaucoup, le changement massif, aujourd'hui, des flux commerciaux a pour cause les nouvelles ressources en gaz et pétrole de schiste aux Etats-Unis. Dans cinq ans, sables bitumineux canadiens et schistes américains pourraient fournir 6,4 millions de barils de pétrole par jour, à en croire les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Soit autant que l'Irak. Il y a quinze jours, l'AIE a déjà évoqué le ralentissement (de près de 5%) des échanges intercontinentaux d'hydrocarbures ces cinq prochaines années. Premiers consommateurs d'hydrocarbures, les Etats-Unis pourraient voir leur rythme d'importations quotidien chuter de trois millions de barils en cinq ans, ce qui les rapprocherait de l'indépendance pétrolière, ce qui a fait dire, d'ailleurs, à Nazim Zouioueche, ex P-dg de Sonatrach, dans des déclarations récentes, que les Etats-Unis pourraient devenir exportateurs de pétrole d'ici quelques années. De son côté, en plein développement, l'Asie continuera d'accroître ses achats. «Dans deux ou trois ans, plus de la moitié des barils produits seront brûlés dans des pays en phase de décollage», «d'importants déséquilibres vont voir le jour : une grande partie du pétrole découvert proviendra de l'Occident -Etats-Unis, Canada, Brésil- alors que ces besoins additionnels seront, en priorité, nécessaires en Orient», note le forum
Global Energy. Les Etats-Unis et le Golfe disposant de grosses capacités de raffinage alors que l'Asie est encore sous-équipée, les quantités de carburants raffinés circulant sur les océans sont appelées à croitre Cette perspective représente clairement une opportunité. Le rôle d'intermédiaire réactif, à même de faire bouger les cargaisons en fonction des différents prix offerts d'une région à l'autre, va s'en trouver renforcé. Les Etats-Unis misent sur une indépendance énergétique, retrouvée pour relancer leur processus industriel et leur compétitivité. L'Asie poursuit son développement à marche forcée. La question qui se pose est de savoir si l'Algérie arrive, dans une telle perspective, à placer les quantités de gaz de schiste qu'elle compte produire ? Et comment vont évoluer les cours de gaz ? Actuellement, le marché du gaz est en train de se détériorer, les prix ayant fortement baissé et les fameux contrats à long terme posent problème pour de nombreux pays gaziers, l'Algérie comprise.
Y. S.


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