Le problème de la surcharge des classes atteint des proportions alarmantes dans le cycle secondaire et en particulier dans la zone Est de la ville et les communes dites périphériques. Conséquence directe de cette situation, des classes de 1ère année secondaire sont sans salles de cours. Les proviseurs sont contraints de faire des acrobaties pour aménager les horaires afin de profiter au maximum des salles disponibles. Le lycée Yadjouri Abdelkader, à titre d'exemple, situé à Ibn Roch (les HLM), fonctionne avec sept (7) classes roulantes, c'est-à-dire sans salles de cours, a-t-on appris d'un représentant des enseignants. Outre ces sept classes roulantes, les autres classes poursuivent leurs cours au niveau d'une école primaire reconvertie récemment en annexe qui n'offre pas le moindre confort en raison de l'exiguïté de ses classes qui étaient destinées initialement pour le cycle primaire. Et même avec l'affectation d'une annexe pour cet établissement scolaire, le problème de la surcharge se pose avec acuité. Un autre lycée du centre-ville a enregistré, cette année scolaire, l'ouverture de 21 divisions (classes) de première année secondaire, soit le double de l'année scolaire précédente. Les effectifs des lycéens de la wilaya d'Oran ont en effet progressé de plus de 30% en raison de la suppression de la sixième année primaire. Le cycle secondaire a reçu durant cette rentrée des classes les élèves issus de la double cohorte (sixième et cinquième année primaire), rappelle-t-on. L'instabilité des classes roulantes aura des répercussions néfastes sur le rendement scolaire des élèves, avertit notre source. Le personnel administratif et enseignant est déjà dépassé par cette situation burlesque. Les efforts des enseignants pour fournir un enseignement de qualité resteront ainsi dans le stade de vœu pieux. La nouvelle rentrée scolaire a enregistré l'arrivée de près de 10.000 nouveaux lycéens. Le nombre de lycéens est ainsi passé de 17.518 à 27.396. Vingt-sept circonscriptions souffrent de la surcharge des classes à travers le territoire de la wilaya. Elles sont ainsi 10 souscriptions au cycle moyen (Bouamama, Sidi El-Bachir et Béthioua, Belgaïd, Rocher, Sidi El-Bachir ) et huit au primaire (Aïn El-Beïda, Es-Sénia, Bouamama, Haï Nedjma, Haï Amel ). Dans le cycle secondaire, neuf (9) souscriptions de la wilaya sont concernées par cette surcharge des classes : Haï Nedjma, Aïn El-Beïda, Bir El-Djir, Boutlélis, Gdyel et Benfréha. Outre la surcharge des classes, les établissements du secondaire souffrent d'un grave déficit en encadrement des matières essentielles (maths, français, gestion économie, histoire et géographie, philosophie), signale la même source.