Le spectre de la pénurie d'eau à la veille de la journée de l'Aïd, où chaque ménage aura besoin de grandes quantités d'eau pour le sacrifice du mouton, hante ces derniers jours, les esprits des habitants de plusieurs quartiers du nord-est de la ville. Et la situation provoquée l'année dernière à la même époque et dans la même zone à la suite de l'agression subie par la conduite principale d'eau potable résultant des travaux du projet du pont Transrhumel, est revenue encore pour faire planer l'inquiétude. La cause ? Un communiqué de presse diffusé, ce jeudi, par la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco) annonçant que l'alimentation en eau potable sera suspendue à partir de jeudi 10 octobre, pour une durée qui n'a pas été fixée, à cause d'un problème électrique survenu au niveau d'un transformateur de 30 kV de la Sonelgaz, provoquant ainsi l'arrêt des pompes à la station SP2. Le communiqué est resté, en effet, évasif sur la durée de l'interruption et n'a indiqué ni le site où se trouve le transformateur tombé en panne ni celui de la fameuse station où le pompage a été interrompu. Toutefois, d'après les indications données par la Seaco, on pourra situer ces derniers à Hamma Bouziane. Le communiqué énumère les quartiers qui sont affectés par l'interruption temporaire de l'alimentation en eau potable. Et c'est ainsi qu'on apprendra que certaines institutions, comme la 5e région militaire, la Gendarmerie nationale et, surtout, le Centre hospitalier universitaire de Constantine, seront affectées par cette panne. Enfin, l'interruption de l'alimentation annoncée touchera, dans l'ensemble, la commune de Békira, Djebel Ouahch A,B,C et D, Diar Errahma, Sarkina, le lotissement Rouabah, Soreco, Ziadia, la Bum, la cité Emir Abdelkader, la cité Mohamed Loucif, Halbedel et la zone du fort de Sidi M'cid, la cité des frères Abbès, Sidi Mabrouk supérieur, Mansourah, la 5e région militaire, le groupement régional de la Gendarmerie nationale, le CHUC et la cité des frères Bouchama. «Touchons du bois et souhaitons que l'eau sera disponible le jour de l'Aïd», a commenté hier un habitant de la cité Loucif, en apprenant l'information un peu sur le tard. «Car, a-t-il poursuivi, nous en aurons grand besoin et il ne faut pas que la fête soit gâchée par les robinets à sec !».