Les étudiants exclus du master ont repris hier matin la contestation, en fermant à nouveau les portes d'accès au campus Zerzara. Environ une centaine d'entre eux, appartenant tous à l'Institut de génie civil dépendant de l'université Constantine-1-, ont investi les lieux, en fermant la porte centrale qui donne accès aux bâtiments de l'Institut d'architecture à partir de la voie rapide Constantine-Aïn El Bey et qui passe par le quartier de Zerzara et Zouaghi. Interrogé sur l'ampleur de cette nouvelle protesta qui a touché le 8 octobre dernier, outre les étudiants du génie civil, ceux de l'Institut de droit, de l'Institut d'électronique, ceux de l'Institut vétérinaire d'El-Khroub qui vivent la même situation, M. Hadji Seddik, chargé de l'information à l'université 1 (ex-Mentouri) a confirmé que ce sont essentiellement les étudiants de l'Institut de génie civil qui sont revenus à la charge cette fois-ci. «Les contestataires dont on connaît les revendications, a-t-il ajouté, interdisent toute entrée ou sortie de l'institut et même le directeur de l'université de la formation continue (UFC), dont le bureau se situe au bloc d'architecture, a été empêché d'y accéder». Pour rappel, ces étudiants, qui avaient promis de ne pas interrompre la protestation tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites, se sont élevés énergiquement contre leur exclusion de l'étude du master et ce, tout en critiquant le système LMD qu'ils ont qualifié de «génocidaire», en ce sens qu'il a abouti à leur condamnation au chômage puisque, disent-ils, le diplôme qu'ils ont obtenu jusqu'à présent demeure incomplet sans les études de master et que celui-ci n'est pas accepté par les organismes locaux de l'emploi. «Dans ce cas, qu'allons-nous devenir ?», nous ont déclaré, hier, des étudiants en électronique, non sans affirmer que leurs collègues s'organisent pour poursuivre la protestation. «Et cette fois, le mouvement sera plus important puisque beaucoup d'autres étudiants des autres disciplines viendront se rejoindre à nous pour grossir nos rangs et donner de l'ampleur au mouvement de protestation», ont-ils assuré. Pour le moment, l'administration universitaire demeure ferme, en invoquant «l'absurdité» des revendications avancées par les contestataires. «Tout le monde veut accéder au master, et cela n'est pas possible, le nombre de places étant limité. Et puis, les notes obtenues par les contestataires sont insuffisantes pour prétendre à l'accès aux études de master», a jugé le porte-parole de Constantine 1, M. Hadji Seddik, lorsque nous l'avions interrogé hier sur le sujet.