La quinzaine de familles des bâtiments de Boudraâ-Salah exclues de l'opération de relogement qui a touché les résidents de la cité en question, ont tenus hier un rassemblement devant le siège de la daïra de Constantine pour faire valoir leur droit à un logement neuf dont ils ont été écartés « injustement » et protester contre la situation « invivable » qui en est résultée, disent-ils. Selon les protestataires, « c'est depuis le déménagement des habitants de la cité vers la nouvelle ville de Massinissa, le 1er jour du mois de ramadhan dernier, que tout a changé en pire pour ceux qui sont restés sur place ». Car, n'ayant pas été concernés par l'opération de délocalisation qui s'est déroulée à cette date, ils sont restés sur les lieux, devenus « fantomatiques ». En effet, et comme la nature a horreur du vide, ajoutent-ils, les bâtiments désertés de leurs occupants sont restés dans un état d'abandon total et ont été très vite investis par une faune de déviants, d'alcooliques et d'accros à la drogue qui en ont fait leur repaire et lieu de rendez-vous préféré, disent-ils. « En plus, font-ils observer, outre l'insécurité ambiante, gare à celui qui s'absente pour une nuit ou même une partie de la nuit ! En revenant ce sont des fenêtres qu'il ne retrouvera pas ou carrément la porte qui aura disparu ». Nos interlocuteurs indiquent que « le chef de daïra nous a déclaré avant l'Aïd que nos dossiers sont à Alger pour les dernières vérifications et que d'ici une semaine ou deux, il y aura du nouveau. Et c'est ainsi que nous sommes venus aux nouvelles ». Contactés de nouveau, au début de l'après-midi, les protestataires nous apprendrons que les choses se sont gâtées en fin de matinée. « Dans l'attente du chef de daïra, la tension est montée d'un cran entre les protestataires et les service de sécurité qui ont appelé des renforts et six d'entre-nous ont été interpellés et amenés au 10ème arrondissement pour vérification de situation. Nous avons été relâchés tout de suite après, mais nous reviendrons dès demain », indiqueront-ils encore.