En l'absence d'entretien, rien ne fonctionne dans la ville : réseau routier en mauvais état, avaloirs et bouches d'évacuation des eaux pluviales obstrués, déchets ménagers jetés partout, éclairage public défaillant…qui dit mieux ? Les intempéries des derniers jours ont mis à nu les carences du réseau d'évacuation des eaux pluviales dans la ville de Aïn Beïda et des cités voisines. Avec les trombes d'eau, des fissures sont apparues sur tout le réseau routier, rendant du coup la circulation automobile laborieuse et incontrôlable. B. Lazhar, un citoyen résidant dans le quartier Bellevue, fulmine contre cet état de fait. «Les orages de ces derniers jours ont mis à nu les carences du réseau d'évacuation des eaux pluviales. L'office national d'assainissement devrait intervenir pour déboucher les égouts et les avaloirs obstrués.» Et d'ajouter : «S'il avait plu encore dix minutes de plus, les habitations basses auraient été submergées par les eaux.» L'ONA de la daïra de Aïn Beïda dispose d'un seul camion hydrocureur qui n'est malheureusement pas tout le temps disponible en raison de la forte demande. Des citoyens, furieux, montrent du doigt les services de l'APC. Pour eux, la commune ne s'investit pas pleinement dans l'entretien des rues, de l'éclairage public, dans l'embellissement des places publiques et des jardins. Un citoyen habitant la cité des 300 Logements, face à l'hôpital Zerdani, se plaint de ce que son quartier soit sombre la nuit, faute d'éclairage. «Il y a pire, ajoute-il, les ordures ménagères nous polluent la vie. Il n'existe pas de bacs à ordures, ce qui conduit les gens à se débarrasser de leurs restes n'importe où.» Du côté des responsables, c'est un autre son de cloche. Les citoyens ne participent pas à l'assainissement de leur quartier. Le manque de civisme et le laisser-aller ambiants concourent à rendre la ville invivable. Selon certains élus de la commune, le problème des ordures est l'affaire de tous. Les agents de la voirie souffrent le martyre pour nettoyer les rues du centre-ville. Les marchands des quatre saisons produisent des quantités énormes de déchets qu'ils déposent dans les coins des rues. Un spectacle qui fait horreur à voir ! Depuis quelques années, Aïn Beïda connaît une intense circulation automobiles, ce qui génère des bouchons et des embouteillages monstres, non seulement au niveau des carrefours, mais également dans toutes les rues principales. Les feux tricolores installées il y a plus d'une dizaine d'années sont hors d'usage, ce qui donne lieu à une anarchie indescriptible dans la fluidité automobile. «Aïn Beïda était conçue pour 20 000 habitants, elle en compte aujourd'hui 200 000, et la circulation a été multipliée par dix, commente un citoyen, comment veut-on qu'on n'éprouve pas des problèmes dans sa gestion?» Bien q'une partie de la route d'évitement soit livrée à la circulation, beaucoup de camions ne s'empêchent pas de traverser la ville, causant moult nuisances aux habitants. Cette même situation a conduit les chauffeurs de taxi à refuser la prise en charge des clients qui veulent se rendre au nord ou au sud de la ville, prétextant qu'il leur faut une heure pour échapper aux embouteillages. Depuis quelque temps, les instances publiques parlent de la mise en service d'un nouveau plan de circulation. Mais eu égard aux criantes lacunes des rues, il est peu probable que ce plan réussisse. C'est l'avis de nombreux citoyens rencontrés dans les lieux publics. Selon eux, il va falloir installer de nouveaux panneaux et veiller au respect du code de la route. Immanquablement cela passe par la remise en service des feux tricolores.