Tous les engagements de la wilaya, relatifs à la pré-affectation de logements sociaux seront tenus. Que tout le monde se rassure, les citoyens qui ont reçu une pré-affectation, au temps de mon prédécesseur, Abdelmalek Boudiaf, au nombre de 6.000, dont 3.300 à Oran, auront leurs logements, a déclaré le nouveau chef de l'Exécutif local, entre deux points du circuit de la visite d'hier. «Il y a d'ailleurs un principe sacré, celui de la continuité de l'Etat», a souligné le wali Zâalane Abdelghani. Sans doute, le successeur de M. Boudiaf, à la tête de la wilaya d'Oran, voulait-il, par ce message qui ne souffre d'aucune ambiguïté, couper court aux ouï-dire, ayant circulé, dernièrement, laissant accroire que les fameuses décisions de pré-affectation, remises aux «mal logés» par l'ex-wali «sont parties» avec lui «Rien de tel. Ces décisions seront, scrupuleusement, respectées et suivies d'effet par nos soins», a affirmé M. Zâalane, en marge de sa visite effectuée, hier, à travers nombre de chantiers de différents secteurs, dans la daïra de Bir El-Djir. C'est dans l'enceinte d'un chantier, portant la réalisation de 150 logements publics locatifs (LPL), à Hassi Benokba, que le wali a lancé ce message à double vocation : répliquer à la désinformation et rassurer les citoyens. Et ce, d'autant qu'il fait du dossier logement «la priorité des priorités», comme il a tenu à le faire savoir, par la même occasion. Le secteur Habitat s'est taillé la part du lion, d'ailleurs, de la tournée effectuée, hier, par le wali, dans la daïra de Bir El-Djir. Circonscription choisie comme point de départ à un programme de visite, de prospection et de diagnostic, à travers le territoire de la wilaya, «en raison de son importance en termes d'ampleur des projets de développement inscrits et de son statut de pôle d'extension du Grand Oran, mais aussi du fait de sa densité démographique». Le circuit a été entamé par une virée au chantier du Complexe olympique de Belgaïd, qui s'étend sur 106 ha. Selon les explications présentées sur place, la 1ère tranche du projet (stade de football de 40.000 places, plus un terrain de réplique ainsi qu'un stade d'athlétisme) sera menée, à bout, avant fin 2014. Le wali a répliqué au responsable du DLEP qui lui annonçait cette info, sur un ton teinté d'auto-félicitations, en disant: «Là, vous ne m'apprenez rien. Vous êtes obligés de terminer avant cette date, puisque c'est le délai contractuel. Ce que je vous demande, et par votre biais aux Chinois (l'entreprise MCC) c'est de faire un effort pour parachever, bien avant fin 2014». Cela permettra à la wilaya, selon les explications du wali, d'être en position de force pour réclamer, auprès des instances centrales, le déblocage de la 2ème enveloppe de 10 milliards de DA, consacrée à la seconde tranche du projet (centre nautique, salle omnisports, vélodrome, bloc hébergement, courts de tennis, école de football, structures annexes, entre autres), lequel réajustement de 100% du montant initial a reçu l'accord du Premier ministre, lors de sa dernière visite, à Oran. LES TURCS DOS AU MUR Après le pôle universitaire de Belgaïd, qui contient, à lui seul, 34.000 places pédagogiques à réaliser, sur un programme global de 50.000, assortis d'une capacité d'hébergement de 28.000 lits, le wali s'est déplacé ensuite au POS 4 de Bir El-Djir, objet d'un plan d'aménagement mené par la DUC, en perspective de plusieurs programmes d'habitats de divers types (promotionnel, LPL, LPA, LPP), avec équipements publics intégrés. Etape suivante, les 5.100 logements sociaux, formule LPL, confiés à l'entreprise turque Aslan'. Là, le wali n'est pas allé par quatre chemins pour reprocher aux Turcs leur cadence «extrêmement lente». «Le chantier a été installé, fin 2011, et à ce jour, soit 2 ans plus tard, vous n'avez pu lancer qu'à peine 500 unités sur les 5.100 ( ) Vos problèmes d'acheminement de matériel par bateau, de main- d'œuvre, etc., ne me regardent pas. Vous avez eu une transaction très alléchante de 5.100 logements, tous les papiers nécessaires vous ont été remis à temps et toutes les contraintes ont été levées. Bref, vous avez eu toutes les facilitations. De votre part, vous êtes si loin des attentes, puisque 2 ans après, je vois que 4.600 logements n'ont même pas démarré», a renchéri le wali, ordonnant, sur place, à ce qu'on mette en demeure, pour la seconde fois, l'entreprise turque, à la quelle il a donné un rendez-vous, avant fin novembre en cours, pour voir le chantier lancé, en totalité, sous peine de sanctions. «Je boirai volontiers de l'eau, mais, par contre, je ne mangerai pas une pomme. Le dessert, ça sera, dans un mois, à mon retour au chantier», a répondu M. Zâalane à un Turc qui l'invitait à une petite collation.