Les Algériens de Belgique ont été nombreux à suivre le match qualificatif des Verts pour le Brésil. Ils ont fait la fête avec, à leurs côtés, Tunisiens, Marocains et Français. Un vrai moment de fête et d'amitié que seul le sport sait réaliser. Ils étaient là partout, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, Algériens de Belgique. Avant, pendant et après le match de la dernière chance de gagner le ticket pour le Brésil, pays mythique du football : «Viva l'Algérie !», «Allez les Verts !». Ils n'ont pas arrêté de crier, de chanter et de danser depuis le coup d'envoi du match au stade Tchaker en Algérie. C'est que le rendez-vous de ce 19 novembre était préparé depuis des semaines par les jeunes. Lors de la fête nationale du 1er-Novembre, les Algériens de Belgique venus très nombreux à la soirée organisée à Bruxelles par le consulat, étaient surpris par les jeunes d'une association qui distribuaient des prospectus les invitant à la rencontre de ce 19 novembre. Ils ont l'idée lumineuse de louer une salle de fête à Bruxelles, dans la Commune de Uccle, où ils ont installé un écran géant et dressé un buffet de cuisine algérienne, boissons et gâteaux en sus ! pour la modique somme de 5 euros, frais de participation. Et ils ont été nombreux à remplir la salle. Ailleurs, dans les autres coins de la capitale belge, les cafés et bars affichaient complet ; ailleurs encore dans les villes de Mons, Charleroi, Anvers, Gand etc. les Algériens se sont donnés rendez-vous pour s'immerger, un soir, en plein cœur de l'Algérie. Au coup de sifflet final, ils sont sortis, emblème national déployé, klaxons, cris de joie, danse et les éternels «One, two, three, viva l'Algérie !». Les autres communautés immigrées du Maghreb étaient de la partie : de nombreux Tunisiens et Marocains étaient aux côtés des Algériens, dans les cafés et bars des Communes de la capitale à forte concentration immigrée comme à Molenbeek, Schaerbeek ou Anderlecht. L'Algérie sera aussi leur représentant, leur ambassadeur. Les Belges, eux, dont l'équipe nationale est déjà qualifiée au mondial et qui disputait, avec 50 minutes de décalage, une rencontre amicale contre le Japon (autre qualifié) : le commentateur de la télé RTL TVI, Stéphane Pauwels, alors sur le terrain à quelques secondes du début du match, annonçait avec un large sourire : «Je veux dire un mot pour l'Algérie que j'aime tant et où j'ai travaillé. L'Algérie vient de marquer et est qualifiée. Je sais qu'elle ira au bout. Je veux dire aux Algériens toutes mes félicitations !». Et puis il avait encore l'autre «concours de circonstances» : le match FranceUkraine. Dans les brasseries de la place du Luxembourg, face au siège du Parlement européen, là où se retrouvent des dizaines de nationalités chaque soir autour d'un verre, les Français, aux anges, manifestaient leur joie aux côtés des Algériens «ivres» du succès de leur équipe. Une bizarre impression de «communion et de retrouvailles» dans la capitale européenne. A Bruxelles, les Algériens ont fêté jusque très tard dans la nuit cette merveilleuse nouvelle d'être, l'été prochain, dans le gotha mondial du football, qui plus est, au pays qui le sacralise, le Brésil.