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La stabilité n'est pas l'immobilité, ni le café ni le thé
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 11 - 2013

Le slogan est lancé : Bouteflika est la stabilité. On se souvient du coup du slogan d'Ouyahia en mai 2011 : votez contre le changement. Car la démocratie est le chaos et la révolution est la démocratie. Donc pour cette fois, le 4ème mandat est venu comme une garantie contre l'instabilité. Un homme malade, vieux, mal entouré, dépassé dans ses visions économiques, clanique et colérique est-il une garantie de stabilité ? Bien sûr que non. Ou pour certains seulement qui en mangent, en vivent, y respirent et y cueillent la fortune. Bouteflika, au-delà de l'homme, est l'expression terrible et décevante d'une époque qui ne veut pas passer la main, mourir, transmettre ou céder ou accepter la mort et le changement. Il va se maintenir donc jusqu'au plus vieux souffle du plus vieux jour de la dernière année du dernier siècle. Les enfants de Chouhada d'une wilaya ont même demandé au bonhomme de rester pour un mandat à vie. Deux vies, si possible. Mandat qui durera jusqu'au vieillissement de ses neveux que l'on a vu gambader sous l'œil de l'ENTV de Khelladi.
Le but est comme dit : ne pas bouger, arrêter le temps et le pays et le vent. S'immobiliser, ne pas vieillir, ne rien dire, courber la tête. Le but est d'éviter d'être écarté, renvoyé, enterré ou hérité. La stabilité est bonne pour la santé de la peur, les bouteflikistes jouent sur la corde de la peur et de l'inquiétude du bon peuple qui regarde El Jazeera.
Question : Bouteflika est-il la stabilité ? A regarder de loin, oui. Ne pas bouger signifier aussi ne pas tomber et ne pas trébucher. Le bon peuple qui vote conservateur, voit mal ce qui se passe dans les pays voisins et redoute le pire ennemi qu'il connaisse : lui-même et le désordre comme fils ainé. Voter pour Bouteflika est donc voter pour la paix fragile du moment, la souveraineté ou ce qu'il en reste, l'indépendance ou ce qu'on peut encore en tirer.
Sauf que c'est une illusion. Le temps s'écoule, il y a un compte à rebours sur chaque mètre carré du pays, et ce qui ne change pas dans la tendresse le fera dans la violence. On perd du temps, on jette de l'argent, on chasse nos ressources humaines et on solde celles de la nature. L'équilibre n'est pas tenable et l'argent s'épuise. On dilapide trop, on gaspille, on perd les possibilités de développer le pays, on fait désespérer les plus tenaces et les plus volontaires, on pousse au fatalisme ceux qui restent et on encanaille ce peuple entre cheikh Chemssou, lampadaires, grande mosquée d'Afrique et argent gratuit et impunité de la réconciliation. Bouteflika n'est pas le choix de la stabilité mais celui de la politique de l'autruche et du déni du réel. On ne peut pas arrêter le temps, ni stopper le vent ni tourner le dos au siècle nouveau et ses enjeux, ni faire semblant de ne rien voir.
Il n'y a pas de non-alignement possible comme autrefois. On ne peut pas marcher sur la lune au-delà de 80 ans d'âge, ni comprendre un pays plus jeune que sa personne, ni continuer à imposer les années 70 pour les années 2013, ni jouer sur la peur pour faire peur du changement. Si on ne le fait maintenant, le changement se fera à notre détriment un jour. Bouteflika n'est pas la stabilité. Il est notre cécité.


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