L'Université algérienne est-elle capable d'être compétitive à l'échelle mondiale ? Et jusqu'où doit-elle se comparer aux autres? Si certaines universités ont le regard tourné vers le monde, ces défis commencent à préoccuper, aujourd'hui, les cadres de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui viennent d'initier une série de rencontres régionales pour débattre de cette problématique et formuler des recommandations à la tutelle afin d'améliorer le classement des universités. Dans ce cadre, la faculté de médecine de l'université «Abou Bakr-Belkaïd» a abrité, le samedi 7 décembre 2013, une conférence régionale regroupant les recteurs, directeurs des écoles préparatoires, directeurs des centres universitaires, responsables des centres de recherches et des directeurs des œuvres universitaires de l'ouest algérien et ce, en présence du recteur de l'université de Tlemcen et président de la conférence des universités, M. Ghouali Noreddine, du secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Seddiki M'hamed, du directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, M. Hafidh Aourag, et du directeur général de la formation supérieure graduée, M Haouchine Mustapha. Deux ateliers composés des vice-recteurs chargés des relations extérieures et des responsables des réseaux informatiques ont été l'occasion de débat, d'échange d'idées et de concertation entre les différents participants autour des thématiques du classement des universités, l'uniformisation des critères de soutenances, la préparation du colloque algéro-canadien prévu le mois de février 2014 et la mise en œuvre de la feuille de route du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur le plan pédagogique et des œuvres universitaires et de la réglementation. Les travaux des ateliers ont permis de dégager de nombreuses recommandations qui seront soumises à la tutelle en vue de les décliner en actions concrètes à mettre en œuvre. La clôture de la rencontre a été marquée par les interventions de MM. le recteur de l'université de Tlemcen, du secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, du directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique et du directeur général de la formation supérieure graduée qui ont tous réitéré l'importance de la thématique abordée lors de cette journée et la pertinence des allocutions, des témoignages ainsi que des différents thèmes débattus lors des ateliers de travail. Pour le secrétaire général du ministère: « cette journée est une session ordinaire en vue de préparer la conférence nationale qui sera présidée par le ministre pour faire le bilan de la rentrée universitaire et faire le point sur la question du classement des universités qui se fait le 15 janvier de chaque année. L'Algérie est le seul pays arabe et africain à avoir intégré un programme international de mise en place d'un télescope géant ». Il faut souligner dans ce contexte que la recherche scientifique à l'université de Tlemcen a connu un saut significatif en termes d'infrastructures et d'équipements de recherche et bénéficie aujourd'hui d'une stratégie de recherche scientifique clairement définie. Il n'y a pas si longtemps, l'université de Tlemcen, était dans un piteux état. Avec des campus modernes et des bâtiments d'enseignement et de recherche flambant neufs ou entièrement rénovés, Tlemcen s'enorgueillit aujourd'hui d'une université de calibre mondial qui attire même des étudiants de l'étranger. C'est un indicateur très solide de la compétitivité des universités. En outre, les étudiants disposent des transports en commun pratiques et d'une quantité de services de proximité pour bien étudier et se divertir. De grands efforts sont faits aujourd'hui pour guider les étudiants dans leur parcours. L'université de Tlemcen a noué des partenariats avec de nombreux pays et des structures prestigieuses, visant notamment à échanger le savoir-faire avec des universités de pays étrangers. Reste maintenant une vision pour l'ensemble du système universitaire. Et cela s'exprime dans une politique. A noter que dans le domaine des études supérieures, les universités et collèges sont classés par diverses institutions et publications. Un classement académique classe des institutions universitaires selon un nombre restreint d'indicateurs quantitatifs pour établir une hiérarchie selon le modèle d'une ligue des champions. Derrière ces classements en apparence simple se cachent souvent des calculs sophistiqués pour permettre de tenir compte avec objectivité d'une réalité complexe et diversifiée. On peut distinguer deux types de classements : les classements de réputation fondés par exemple sur les taux de satisfaction des employeurs de diplômés ou celle des étudiants et les classements de performance où l'on compte les résultats scientifiques obtenus par les universités : nombre de publications et leur impact, doctorats, brevets.. etc. En 2013 Harvard reste la première université du monde, selon le classement de l'université Jiao Tong de Shanghai. Située dans la ville de Cambridge aux Etats-Unis, elle accueille l'élite intellectuelle avec ses 10 facultés qui vont de la médecine à l'art en passant par le droit, les affaires ou encore la santé.