L'inscription des diplômés du système DEUA (diplôme d'études universitaires appliquées) en licence LMD est réglée de manière «définitive». C'est ce qu'a annoncé jeudi le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. Ce dernier qui s'exprimait à l' occasion de la Conférence nationale des chefs d'établissement et directeurs de centres de recherche, a affirmé que l'accession de cette catégorie(DEUA) aux établissements universitaires ne pose aucun problème. «Nous avons enregistré 2.176 inscrits au niveau de la licence LMD», a indiqué M. Mebarki. A ce titre, le ministre a exhorté les chefs d'établissement d'enseignement supérieur à poursuivre cet effort lors des prochaines rentrées afin de répondre à la demande exprimée par cette catégorie de citoyens. Lors de cette même intervention, et à propos de la classification du DEUA sur la grille indiciaire des salaires, revendication exprimée par les détenteurs de ce diplôme qui se sentent «lésés», M. Mebarki a relevé que cette question n'était pas du ressort de son secteur. Toutefois, le ministre a tenu à rassurer les concernés en rappelant que cette demande est prise en charge notamment par la Fonction publique, sur instruction du Premier ministre. D'autre part, le ministre a assuré que pour parvenir à un «saut qualitatif» du système d'enseignement, le traitement des préoccupations soulevées par les acteurs de l'enseignement supérieur ne doit être ni conjoncturel ni provisoire. M. Mebarki a indiqué, par ailleurs, que le passage du cycle de licence à celui de master était une source «d'inquiétude» chez les étudiants de certains établissements universitaires. Il a appelé ainsi à la «nécessité de l'approfondissement»de la réflexion afin d'arriver à des solutions «appropriées» sur la base de normes pédagogiques et scientifiques consacrant à la fois «le mérite et l'équité», sans tenir compte de l'établissement d'origine. Cette réflexion doit, selon le ministre, prendre en charge également l'inscription possible à l'université après une activité professionnelle de quelques années. Il s'agit notamment pour M. Mebarki de mettre en place «rapidement un dispositif intégré et durable» pour faire correspondre les diplômes du système classique d'avec le système LMD pour permettre aux diplômés du classique de poursuivre leurs études dans le système LMD. S'agissant de l'employabilité des diplômés du système LMD qui avait constitué «un souci» ces dernières années, M. Mebarki a rappelé que l'action menée par son département a abouti à la promulgation d'une instruction qui consacre la classification des diplômés LMD et «met fin à la discrimination» entre les diplômes des deux systèmes dans les recrutements à des emplois publics. M. Mebarki a estimé qu'une «action d'envergure» devait être menée pour dynamiser la relation université-entreprise et garantir «une véritable» relation entre le système universitaire et son environnement économique et social. Enfin, Mebarki a révélé qu'un quota de 550 logements a été accordé aux chercheurs permanents. Le ministre a précisé qu'il y avait plus de 10.000 logements affectés au secteur dont moins de 2000 ont été déjà réalisés. M Mebarki a relevé, en outre, que 322 maîtres de conférence ont été promus au grade de professeur d'enseignement supérieur, ajoutant que les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires seront également promus dans le cadre des concours qui se déroulent actuellement. S'agissant des chercheurs algériens établis à l'étranger désireux de revenir au pays, M.Mebarki a indiqué que son département travaillait en collaboration avec les institutions concernées afin de prendre en charge de «façon particulière» la question des équivalences des diplômes et le recrutement dans les mêmes grades acquis dans les universités étrangères.