Le populeux quartier Ghoualem (ex-Médioni) est en train de revivre et la raison est toute simple : son club, le SCMO, est en tête du groupe inter-régions Ouest et semble bien placé pour accéder en Division nationale amateur, le troisième palier après les deux championnats professionnels. Autant dire que les fans «Hamamas» sont heureux de renouer avec une certaine époque où le Sporting a joué un rôle intéressant au sein de la hiérarchie nationale. Cependant, les dirigeants ne décolèrent pas et estiment que le SCMO ne jouit pas de la même considération de la part des autorités locales. En effet, les subventions de l'APC et de la DJS sont dérisoires au regard des énormes charges inhérentes au fonctionnement d'un club qui comprend cinq équipes, les seniors et quatre formations de jeunes. Les 280 millions de centimes perçus seulement au début de la phase retour sont dérisoires comparés aux subventions accordées à des clubs de la même région et du même palier et qui dépassent, a-t-on appris, 12 millions de DA. C'est cette «injustice» que sont venus dénoncer Cerra Cheraka Benaïssa et Attou Djillali, respectivement président et secrétaire général du Sporting. «Nous sommes domiciliés au stade Bouakeul et les excellents résultats aidant, on a créé une ambiance au quartier Ghoualem. Dans la mesure où nous activons dans un cadre organisé où tout est supervisé et certifié par le commissaire aux comptes, je ne vois pas pourquoi le SCMO est lésé sur le plan des subventions. Nous avons en charge toute une jeunesse, qui, grâce au club, est épargnée par les maux sociaux. Je pense que le club mérite une tout autre considération dans la mesure où il joue les premiers rôles et représente dignement la ville d'Oran», soulignera le président Cheraka. Quant au secrétaire Attou Djillali, un des fidèles parmi les fidèles du SCMO, il mettra l'accent sur les lourdes charges dues aux longs déplacements que doivent effectuer les équipes «Vert et Noir», plusieurs clubs du Sud figurant dans ce même palier, dont ceux d'Adrar et Timimoun. «Nous avons été contraints d'effectuer ces déplacements par avion pour ne pas pénaliser l'équipe fanion. Ce sont des frais conséquents que le club a dû supporter. La subvention accordée par les instances locales ne couvre même pas un seul de ces déplacements», a-t-il affirmé. Depuis l'installation de Cerra Cheraka Benaïssa au poste de président, le SCMO est en train de renaître de ses cendres. Avec sa grande expérience du milieu sportif, beaucoup de choses ont changé. Outre le remarquable parcours de l'équipe senior, de louables initiatives ont été prises. A titre d'exemple, une grande réception a été organisée dernièrement en l'honneur des anciennes gloires du club, telles Ouanès, Ababou, Bot, Arab Sayeh, Seddik, Namousi, Tazi et leurs coéquipiers des années de braise où le SCMO rivalisait avec les meilleurs. «Pour les jeunes du club, ce fut une révélation de voir ces glorieuses stars. Ils ont senti, je crois, qu'ils sont dans un grand club. Je tiens à affirmer que, quelles que soient les circonstances, nous ne baisserons pas les bras. Nous sommes déterminés à remettre le SCMO à sa véritable place et nous souhaitons que les autorités locales soient à notre écoute. Tout ce que nous réalisons, c'est pour la jeunesse. Je crois que nous méritons d'être soutenus», dira le président en conclusion.