Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a déploré, lors d'un point de presse, tenu mercredi dernier, l'anarchie qui règne au niveau de l'écrasante majorité des marchés de gros des fruits et légumes du pays, dont le nombre est estimé à 43. Pour lui, cet état de fait s'explique par l'incapacité des APC à gérer ses structures et dont le seul intérêt serait, selon le même intervenant, les recettes annuelles, en négligeant tous les autres aspects de la gestion, notamment, le respect des horaires d'ouverture, l'affichage de la mercuriale telle qu'elle se pratique dans les autres pays, ainsi que l'entretien de la structure. La seule solution est de retirer la gestion de ces marchés de gros, aux communes et changer le mode de gestion soit par la création d'EPIC, comme c'est le cas du marché de gros d'El Kerma, ou sous forme de SPA. Il argumente ces deux options par les résultats positifs enregistrés, dans ce domaine ; des résultats qui restent insignifiants du fait de la concurrence déloyale dont font l'objet les marchés cités. En clair, le responsable de l'UGCAA appelle les services du ministère du Commerce à prendre des mesures, dans ce sens, et ce, dans la perspective d'une réorganisation plus globale du circuit de commercialisation des fruits et légumes, à l'échelle nationale. Cette situation de désordre total a des effets sur les prix, à la consommation et favorise l'informel, selon lui. Par ailleurs, les mandataires, par le biais du porte-parole de l'UGCAA, estiment que la clause contenue dans le cahier des charges et qui prévoit, qu'en cas de décès du mandataire, le droit de jouissance sera retiré à ses descendants et pourrait être attribué à un autre exploitant, est injuste. Il est connu, à travers le monde, que la profession de mandataire est une affaire de famille et de nombreux actuels mandataires ont eu des pères et même des grands-pères, dans la même activité. Par ailleurs, une autre clause du cahier des charges est, également remise en cause. Il s'agit de la durée du contrat fixé à une année et renouvelable. Les commerçants estiment que cette disposition les met, dans des conditions d'instabilité de peur de voir le bail rompu par l'administration. L'intervenant estime que la solution trouvée, conjointement, par l'association des mandataires de la wilaya d'Oran et la direction de l'EPIC du marché de gros, doit être généralisée à tous les autres marchés du pays. Ainsi, les mandataires ont opté pour l'ancienne formule, une formule évolutive qui varie de 3 ans à 6 ans et puis 9 ans et ce, dans le seul but de permettre aux locataires de s'inscrire, dans la durée.