Quelque 1.164 cas de diabète ont été dénombrés chez des enfants scolarisés. Les spécialistes de la santé scolaire tirent la sonnette d'alarme sur l'ampleur de l'évolution de cette pathologie. Une rencontre régionale regroupant une cinquantaine d'inspecteurs d'académies, les responsables de la santé de toute la région Ouest, des médecins de santé scolaire, ceux de la Protection maternelle infantile (PMI) sera organisée, aujourd'hui, à l'EHS de pédiatrie de Canastel. Ce séminaire permettra de débattre, selon Mme Meguenni, chef du département de la communication à la direction de la santé, le diabète de type 1 et la situation dans l'ouest algérien. Les conférenciers mettront l'accent sur la nécessité de la prise en charge du diabète en milieu scolaire. Ceci permettra de s'informer des évolutions de cette pathologie et des méthodes thérapeutiques de son traitement. La nécessité de multiplier les consultations médicales chez la population scolarisée est recommandée aux praticiens exerçant au sein des unités de dépistage et de suivi. Les spécialistes interpellent et exhortent à une prévention des médecins traitants, du corps éducatif, ainsi que des parents. Ces derniers doivent s'inquiéter quand ils remarquent que leur enfant urine trop et boit beaucoup d'eau. Cette surveillance n'est pas seulement le rôle des parents, mais aussi celui des enseignants à l'école et des médecins qui doivent établir un diagnostic rapide et efficace, estiment des pédiatres. Dans ce registre, un programme préventif destiné à accompagner les enfants diabétiques en milieu scolaire serait recommandé. Concernant l'éducation sanitaire du diabétique, les spécialistes rappellent l'importance de la médecine de proximité dans la prise en charge des malades. Cette rencontre a été organisée par la direction de la santé en collaboration avec l'établissement hospitalier de proximité de pédiatrie de Canastel. Il faut dire que la propagation du diabète en Algérie ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Et à présent, ce sont les enfants qui demeurent les plus exposés à cette maladie dangereuse et ravageuse. Les spécialistes en pédiatrie avaient déjà tiré la sonnette d'alarme, citant une étude réalisée où 1600 nouveaux cas sont enregistrés chaque année à Oran. Ainsi, les médecins de la santé scolaire recensent, chaque année, des centaines de nouveaux cas de diabète dans les établissements scolaires. La maladie touche de plus en plus de jeunes, ajoutant que le tiers des malades ignorent qu'ils sont atteints du diabète, ce qui expose le patient à des complications et augmente les frais des soins. En comptant les enfants, adolescents et adultes atteints, on estime que le diabète de type 1 représente 10 à 15 % de l'ensemble. Ce chiffre est celui de l'incidence. La progression de cette maladie serait due à plusieurs facteurs et en particulier le changement des habitudes alimentaires de la société et le sédentarisme. Les cas recensés concernent un diabète de type 1 c'est-à-dire un « diabète de type sucré ». Le diabète de type 1 est le plus souvent un diabète insulinodépendant. Il existe, selon une récente enquête de l'association de protection de l'enfance, près d'un million d'écoliers diabétiques en Algérie. La frange la plus touchée est celle des enfants du cycle primaire.