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L'affaire éventée par les services secrets canadiens : La France espionne l'Algérie depuis 2009
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 03 - 2014


En voilà une autre affaire qui risque de jeter le froid dans les relations bilatérales entre l'Algérie et la France. Les services secrets canadiens ont mis à nu leurs homologues français qui seraient derrière une vaste opération de piratage informatique ou cyber-espionnage, ayant débuté en 2009 et qui se poursuivrait toujours grâce à un implant espion dont les attaques viseraient en premier lieu une demi-douzaine d'institutions iraniennes liées au programme nucléaire de ce pays. Et il n'y a pas que cela, car les services secrets canadiens relèvent la présence de cet implant au Canada, en Espagne, en Grèce, en Norvège ainsi qu'en Côte d'Ivoire et en Algérie. Cet implant espion a donc été repéré dans ces deux dernières zones géographiques sous l'intitulé «anciennes colonies françaises», chose qui pourrait froisser plus encore les sentiments de ces deux pays à l'égard de l'ancien colonisateur. Les autorités françaises, qui avaient sorti leurs ongles face à l'«Oncle Sam» lorsqu'ils ont appris qu'ils étaient espionnées par la NSA dans le sillage du scandale des écoutes téléphoniques qui ont ciblé les premières personnalités de l'Allemagne, la France et le Brésil, pour ne citer que ces pays, devraient faire face à une levée de boucliers hostiles à ces pratiques, particulièrement en Algérie. Mais, au-delà d'une condamnation qui s'offusquerait de tels agissements, dans la pure forme de la diplomatie «classique», il faudrait songer à se prémunir contre ces cyber-attaques en développant les moyens techniques et changer (constamment) de mode de communication. Les faibles continueront à être espionnés même par de simples hackers, souvent incontrôlables et indétectables. Les services secrets canadiens estiment, pour trouver une explication ou un argument stratégique à cet espionnage informatique d'Etat, qu'au-delà de son intérêt politique régional, Abidjan est en 2010 au cœur de la bataille présidentielle. La confrontation entre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, sorti vainqueur à l'issue du second tour, en novembre, plonge le pays dans quatre mois de guerre civile. La France était à l'époque entièrement, voire militairement, engagée dans ce conflit. Quant à Alger, selon les mêmes analyses, elle a rompu le dialogue avec Paris fin 2009, alors que le pays reste un acteur régional de première importance pour la France, notamment sur les questions de sécurité, et Alger devait de ce fait être sous la loupe (plutôt sous le scanner) de ses espions ! Mais de quel droit !? Non, bien sûr, la cybernétique ne reconnaît aucune morale de la loi, les intérêts stratégiques des pays puissants passent avant tout et au dessus de tout. En tout cas, même s'il est très difficile de cerner l'origine d'une attaque informatique, le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSEC) affirme «qu'il s'agit d'une opération sur des réseaux informatiques soutenue par un Etat et mise en œuvre par une agence française de renseignement». Interrogée par Le Monde, la direction générale de sécurité extérieure (DGSE) s'est refusée à tout commentaire «sur des activités réelles ou supposées ». Le CSEC, en revanche, s'est montré plus disert et a confirmé au Monde que ce document émanait bien de ses services, sans pour autant rentrer dans le détail de cette chasse au logiciel espion. Le document révélant cette affaire et exploité par le quotidien «Le Monde» dans son édition du 21 mars dernier, émane du Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSEC), les services secrets techniques du pays, et il a été extrait des archives de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), par son ex-consultant Edward Snowden. Daté de 2011, il semble avoir été conçu pour exposer, au sein du CSEC, les détails d'une traque menée, avec succès, contre une arme informatique offensive ayant, dans ce cas, permis d'incriminer la France. La chasse a débuté, d'après le CSEC, en novembre 2009, lorsque les experts canadiens ont détecté la présence d'un implant suspect dont le profil n'a cessé de se sophistiquer au fil des années. L'ancien analyste des services américains, M. Edward Snowden, qui est poursuivi dans son pays pour être à l'origine des fuites sur l'Agence de sécurité nationale (NSA) qui ont provoqué un séisme planétaire, estime dans «un manifeste pour la vérité», publié par le magazine allemand Der Spiegel, que la surveillance massive constitue un problème mondial qui demande une réponse mondiale. «De tels programmes ne sont pas seulement une menace contre la vie privée. Ils menacent la liberté d'opinion et les sociétés ouvertes», a-t-il estimé. Mais, quoi qu'il en soit, la suspicion est bien installée pour assez longtemps, sinon pour toujours. Vu l'impossibilité pour des pays sous-développés d'accéder à la technologie qui leur permettrait de détecter les «implants» informatiques espions.

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