Décidément, c'est l'heure du grand déballage des fâcheuses trahisons entre «copains» qu'Edward Snowden a mis au grand jour par ses fracassantes révélations. Avant de passer à la grogne française, un autre fait mérite d'être rapporté. Le Mexique a adressé une protestation officielle suite aux révélations sur l'espionnage du compte de messagerie électronique de l'ancien président mexicain, Felipe Calderon, par les services spéciaux des Etats-Unis. Le magazine allemand Der Spiegel a publié des documents fournis par l'ex-employé de la CIA, Edward Snowden, d'après lesquels la NSA américaine aurait espionné Felipe Calderon à l'époque de sa présidence. Le ministère mexicain des Affaires étrangères a déclaré qu'une telle pratique était inacceptable, illégitime et contredisait les rapports d'amitié entre les deux pays. Second chapitre, dans son édition de lundi dernier, le journal Le Monde, citant des documents de l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, rapporte que l'agence américaine de renseignement, NSA, a intercepté de façon massive les communications téléphoniques des citoyens français. Sur une période de trente jours, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par la NSA, précise le site lemonde.fr Ces pièces, dévoilées en juin par l'ex-consultant de l'agence, Edward Snowden, décrivent les techniques utilisées pour capter illégalement les secrets ou la simple vie privée des Français, ajoute le quotidien. La NSA dispose de plusieurs modes de collecte, indique Le Monde. Quand certains numéros de téléphone sont utilisés dans l'Hexagone, ils activent un signal qui déclenche automatiquement l'enregistrement de certaines conversations. Cette surveillance récupère également les SMS et leur contenu en fonction de mots-clés. Enfin, de manière systématique, la NSA conserve l'historique des connexions de chaque cible, précise le journal. D'après la source citée par Le Monde, cette mise sur écoute visait des «personnes suspectées de liens avec des activités terroristes», ainsi que des représentants du «monde des affaires, de la politique ou de l'administration française». Côté officiel, le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé lundi sur la radio Europe 1 son intention de demander aux autorités américaines des explications suite aux révélations sur les écoutes massives de communications téléphoniques des Français par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA). «Ces révélations sont évidemment choquantes et vont appeler des explications précises dans les heures qui viennent des autorités américaines. Si un pays allié espionne la France, c'est totalement inacceptable», a déclaré le ministre. (A suivre)