Ce sera un centre hospitalo-universitaire (CHU) de 500 lits, dans une première étape, qui sera implanté sur un terrain de 40 hectares à Ali Mendjeli. Hier matin, une délégation composée de partenaires nationaux et locaux représentant le secteur de la santé et d'un représentant du consortium franco-autrichien Bouygues bâtiment international/Vamed Engineering/Aph Paris, chargé de l'étude et de la réalisation, ainsi que les représentants de la presse, a visité ce terrain. Le site retenu pour ce projet est situé dans le lieu-dit El- Gourari, un terrain agricole qui a été déclassé, se trouvant à quelques centaines de mètres seulement de la limite de la nouvelle ville universitaire d'Ali Mendjeli. Le délai de réalisation de cette nouvelle structure de santé publique a été fixé à 40 mois et il englobe l'étude, la réalisation et l'équipement. L'installation du chantier a été officialisée dans l'après-midi au cabinet du wali qui a reçu la délégation. Selon les membres de cette dernière, le coût du projet ne sera connu qu'à l'issue de la phase études qui vient d'être lancée avec le chantier. Mais tout de suite après la visite du site, prévu pour recevoir le projet, M. Daoud, directeur général adjoint de l'Agence nationale de gestion des réalisations et des équipements des établissements de santé (Angres), sous tutelle du ministère de la Santé, expliquera que ce projet s'inscrit dans le programme du gouvernement qui prévoit la réalisation d'une dizaine de CHU à travers le territoire national, y compris celui de Constantine dont le chantier vient d'être lancé. Il précisera que le consortium étranger sera chargé de l'étude, la réalisation, l'équipement et enfin de la gestion du CHU durant les 5 premières années. Le projet sera réalisé en concertation avec les acteurs de la santé au niveau local, notamment les praticiens qui exercent au niveau des structures sanitaires de la wilaya, afin d'arrêter les spécialités qui seront retenues, la méthode de gestion à mettre en place pour éviter de commettre les erreurs faites par le passé et pouvoir aussi donner, dès le départ, une vitesse optimale au fonctionnement de la nouvelle structure. «Ce qui a décidé les pouvoirs publics à lancer ces opérations clés en main, notera M. Daoud, c'est pour permettre de concevoir l'hôpital moderne. Donc, le réalisateur de l'hôpital, aussi bien que le gestionnaire et l'équipementier vont être présents au début du processus. Et cette méthode vise à faciliter la gestion de l'hôpital». Et le DSP de Constantine, M. Azzouz Assassi, compléta en évoquant l'aspect formation, affirmant que le personnel de l'hôpital va être formé sur site et va être présent dès le départ avec le groupement. Ce qui lui permettra de prendre le relais dès le départ des partenaires étrangers. «Le volet formation est l'une des clauses contractuelles avec l'entreprise. Et le processus va démarrer dès la première année. Nous allons synchroniser les volets de sorte que le jour où l'hôpital sera réceptionné, tout le monde sera formé et la structure pourra être fonctionnelle dès le premier jour de son ouverture», ajoute enfin le représentant du ministère de la Santé. Interrogé sur le début effectif du chantier, ce dernier a expliqué que le consortium va commencer par clôturer le terrain pour y engager les investigations géotechniques qui vont lui permettre d'élaborer l'étude, notamment en infrastructures. Et une fois l'étude finalisée et approuvée, l'entreprise démarrera les travaux. A une autre question sur l'avenir des CHU existants actuellement, M. Daoud dira que ces derniers vont être modernisés et mis au diapason en matière de technologie et de gestion moderne. «Il va y avoir désormais une nouvelle génération de CHU», dira-t-il en conclusion de ce point.