L'Algérie compte une population totale résidente de 38,7 millions de personnes depuis le 1er janvier dernier, annonce l'Office national des statistiques (ONS). En 2013, le pays a enregistré 963.000 naissances vivantes, 168.000 décès et 388.000 mariages. Et en 2015, la population algérienne résidente sera de 39,5 millions, selon les prévisions de l'ONS. Les dernières statistiques de l'office montrent cependant un léger tassement des naissances entre 2012 et 2013. L'accroissement naturel de la population algérienne était de 795.000 personnes en 2013, soit en baisse de 14.000 personnes comparativement à l'année 2012. Explication de l'ONS : «Ce fléchissement est imputé à la baisse significative du volume des naissances vivantes associée à un recul relativement modéré du volume des décès». Dès lors, «si ce niveau de croissance devait se maintenir, la population résidente totale atteindrait 39,5 millions au 1er janvier 2015», précise l'ONS. En fait, «la situation démographique en 2013 a été marquée essentiellement par une régression du volume des naissances vivantes ainsi que celui des décès, un recul timide du niveau de la mortalité infantile et une progression importante des mariages», détaille l'office. En volume, la population résidente est passée «de 34.590.000 à 38.297.000 entre les 1er juillet 2008 et 2013, soit un accroissement brut de 3.706.000 personnes, ce qui correspond à un taux d'accroissement annuel moyen de 2,06%». Entre le 1er juillet 2008 et le 1er juillet 2013, par ailleurs, le volume de la population âgée de 10 à 24 ans a régressé, soit 378.000 personnes pour la catégorie d'âge des 10-14 ans et 524.000 pour celle des 15-24 ans. Par tranche d'âge, la population âgée de moins de cinq ans progresse, passant de 11,2% à 11,4% entre 2012 et 2013, la population âgée de plus de 15 ans progresse elle aussi, passant de 27,9% à 28,1% durant la même période, alors que la population en âge d'activité (15 ans-59 ans) régresse, passant de 64,0% à 63,6%. La population de plus de 60 ans est, quant à elle, en hausse, passant de 8,1% à 8,3%, soit quelque 3.188.000 personnes. Par ailleurs, le taux de natalité a également enregistré un fléchissement durant la même période, passant de 26,08 pour mille à 25,14 pour mille (963.000 naissances en 2013), alors que par sexe, la proportion des garçons remonte face aux filles, soit 105 garçons pour 100 filles. Sur le même sillage, le taux conjoncturel de fécondité baisse également, passant de 3,02 à 2,93 enfants par femme durant la même période. Quant à la mortalité, elle reste par ailleurs en baisse, soit 168.000 décès en 2013, en recul de 1,1% par rapport à 2012. Le taux de mortalité passe ainsi de 4,53% en 2012 à 4,39% en 2013, soit un gain, en termes d'espérance de vie, de sept mois. Pour autant, la mortalité infantile reste importante avec un volume des décès des enfants d'un an estimé à 21.586 décès dont 15.009 mort-nés (mortinatalité) en 2013. Et qui dit hausse des naissances, dit également hausse des mariages, puisque le taux de nuptialité a explosé en 2013 avec 387.974 mariages, soit une augmentation de 4,6% par rapport à 2012. Le taux brut de nuptialité passe dès lors de 9,90% à 10,13% entre 2012 et 2013.