Le Front des forces socialistes (FFS) a appelé, hier, à engager le débat entre toutes les parties concernées par la recherche d'un consensus national avant d'entamer les discussions devant aboutir à une constitution consensuelle comme préconisée par le pouvoir. Le premier secrétaire national du parti, Ahmed Betatache, qui s'exprimait à l'ouverture des travaux du forum des élus de la wilaya de Tizi Ouzou, a soutenu que le processus qu'entend entamer le pouvoir pour dégager une révision de la Constitution à travers les consultations politiques annoncées par le président Abdelaziz Bouteflika serait comme «mettre la charrue avant les bœufs». Il a, à ce propos, appelé à des discussions profondes susceptibles de dégager les facteurs communs à tous les acteurs politiques du pays et de là, aboutir à un consensus national. Et ce n'est qu'après cette étape que l'on pourra se pencher sur le chantier de la révision, selon les explications avancées par le responsable du FFS, qui n'a pas néanmoins précisé si son parti répondrait à l'invitation du pouvoir pour ces mêmes consultations prévues en juin prochain. Le premier secrétaire national prédit l'échec de toute initiative politique si toutes les parties ne s'associent pas à l'exemple de l'idée d'une conférence nationale à laquelle le FFS avait appelé. Pour Betatache, une telle entreprise politique doit être l'œuvre de tous les acteurs afin qu'elle ait plus de chance de succès. Pour lui, le climat est plus que favorable aujourd'hui en soutenant que toutes les parties concernées appellent à un consensus national pour une sortie de crise et à un changement démocratique pacifique. Betatache s'est, une nouvelle fois, exprimé sur le dernier scrutin présidentiel en rappelant la position de son parti et en le qualifiant de «pièce théâtrale».