C'est depuis 13 ans maintenant que les souscripteurs au projet de logements AADL de Constantine, des tranches 2001 et 2002, endurent le calvaire, «résultat de pratiques incompréhensibles de la part de l'AADL et de la Cnep-Immo, dont le but est de nous faire dégoûter et nous pousser à baisser les bras», affirment les concernés. Retenant difficilement leur colère, ces derniers, qui ont tenu hier un sit-in devant le siège de la direction régionale de AADL sur le plateau de Mansourah et se sont ensuite réunis en assemblée générale pour débattre de leur problème, ne sont pas allés avec le dos de la cuillère en parlant des deux administrations. Plusieurs intervenants ont fait part de leur déception devant la tournure prise par les évènements. Et leur représentant d'expliquer : «Nous avons été déçus suite à nos convocations pour le complément des dossiers au siège de la Cnep-Immo, du 4 au 8 du mois de mai en cours». Notre interlocuteur poursuivra : «Primo, les souscripteurs de la Cnep ont eu un délai d'un mois, contre seulement 5 jours pour nous, pour l'accomplissement des mêmes formalités. Ensuite, les souscripteurs AADL 2 ou ceux qui se sont inscrits juste l'année dernière, 2013, ont été convoqués juste après nous pour le payement de la 1ère tranche du prix de leur logement, alors qu'il nous a été demandé à nous, dont le cas remonte à 2001 et 2002, de juste déposer un complément de dossier sans aucun mot sur le règlement des tranches». Et d'ajouter dans ce sillage que le taux d'intérêt de 5,75% qui leur a été fixé par la Cnep-Banque est carrément prohibitif et difficilement supportable pour la majorité des souscripteurs AADL. Car ces derniers sont inscrits à un projet AADL, dont le taux d'intérêt n'a jamais dépassé le 1% et ce, en considération de sa vocation initiale et naturelle qui est de venir en aide et donner un coup de pouce aux classes de couches moyennes. «En tout état de cause, enchaînera-t-il, le taux d'intérêt qui nous sera imposé au même titre que les candidats aux logements de la Cnep, qui est pratiquement celui du marché, renchérira de beaucoup les prix du logement». Et de citer, en exemple, le prix d'un appartement F4 fixé à 270 millions de centimes, qui grimpera immanquablement à plus de 360 millions et «là franchement, précisera-t-il, c'est injuste et carrément prohibitif pour la plupart d'entre nous. Nous allons envoyer dès aujourd'hui une correspondance, dans ce sens, au premier responsable de la wilaya et nous organiserons des protestations devant son cabinet, lundi prochain, pour revendiquer un traitement particulier, dont l'application d'un taux d'intérêt raisonnable, en faveur des souscripteurs initialement inscrits dans le programme AADL et dont les dossiers ont été affectés à la Cnep-Immo.