La gendarmerie de Besbes relevant du Groupement de la Wilaya d' El-Tarf vient d'effectuer une saisie de stupéfiants, d'armes et d'argent jamais réalisée avec en plus le démantèlement d'un réseau aux ramifications internationales dont six individus ont été arrêtés et cinq autres demeurent toujours en fuite. Tout a commencé lorsque, vers 18h, une Renault Symbol venant de Annaba et recherchée par la gendarmerie qui avait dressé un barrage sur le CW129 reliant la RN44, a emprunté à toute allure une autre route, celle reliant Besbes à Ben Amar où, à hauteur de la localité de Ben Hhmada, elle s'est renversée et le conducteur a pris la fuite. Dans le véhicule accidenté, des plaquettes de kif ont été découverts. La gendarmerie a rappliqué sur les lieux et des recherches furent immédiatement entreprises pour arrêter le fuyard sérieusement blessé qui fut épinglé aux urgences de Ben M'Hidi par la police puis remis aux gendarmes. Exploitant les deux portables en possession du fuyard de la Renault Symbol et avec l'élargissement des compétences des enquêteurs par le procureur de la République près le Tribunal de Dréan, deux autres complices furent à leur tour arrêtés. Les investigations se poursuivront dans la commune de Ouled Chébel, daïra de Aïn-Touta, avec la perquisition du domicile de deux repris de justice, les véritables cerveaux du réseau. Là, les services de sécurité ont saisi une quantité importante de drogue, une somme d'argent, une arme à feu (Beretta), une grenade, deux véhicules de luxe, plusieurs portables avec des puces nationales et étrangères et des équipements informatiques et électroniques de pointe. Au total, 284,5 kg de kif ont été saisis, 651 comprimés de psychotropes, plus 5 milliards de centimes, une Mercédès, une Golf, un cachet spécial pour marquer les plaquettes de kif, des appareils numériques, des plaques minéralogiques. Selon le chef de compagnie de Ben M'hidi, ce réseau prend sa source au Maroc et s'étend jusqu'en Orient en passant par l'Algérie et la Tunisie et dont cinq de ses membres sont toujours en fuite. Les convoyeurs de kif, selon la distance et les risques, perçoivent entre 20 et 60 millions de centimes.