L'Armée algérienne est une armée républicaine qui est entrée dans un long processus de professionnalisation de ses structures. C'est en gros le message lancé, hier lundi, à travers les ondes de la Chaîne 3 par le directeur de la communication de l'état-major, au ministère de la Défense nationale, le général Boualem Madi. Le représentant du MDN a longuement parlé sur les grands programmes de développement de l'Armée nationale populaire dont l'objectif premier, selon le général Madi, est la professionnalisation des structures et unités opérationnelles de l'Armée algérienne. Ce sont là en réalité les 'actions prioritaires pour développer les forces armées algériennes'', a-t-il déclaré, précisant que 'plusieurs plans de développement sont engagés par le haut commandement'' de l'ANP. Il s'agit en particulier des équipements, des ressources humaines dont 'un recrutement de qualité et sa prise en charge''. En clair, 'des réformes globales sont opérées en matière de formation militaire'', a encore souligné le général Madi, qui a expliqué que 'nous avons conscience que le plus grand investissement est la compétence, avec un recrutement ciblé de la ressource humaine et sa formation''. 'La jeune génération est, selon lui, visée pour la professionnalisation de l'ANP''. Parallèlement à la formation des élites de l'ANP dans les différentes armes et structures opérationnelles, l'ANP a un programme de modernisation de ses moyens de défense, qui exige, explique encore le général Madi, ''un personnel qualifié, formé à la technologie de pointe, la maîtrise des technologies exigeant une assimilation des méthodes et techniques modernes''. L'essentiel dans ce plan de développement et de modernisation des moyens de défense engagé par l'ANP est bien évidemment le facteur humain, qui représente un intérêt majeur pour le haut commandement. 'L'ANP a un système de formation complète qui englobe divers domaines et techniques de formation dans les différentes spécialités dispatchées à travers le territoire national'', a-t-il ajouté, avant de parler des écoles de formation militaire pour améliorer 'la ressource humaine et moderniser l'ANP'', dont le programme porte sur la création de 10 écoles à travers le territoire national (Oran, Blida, Sétif, Béjaïa, etc.), ainsi que l'Académie interarmes de Cherchell (AMIA), pour la formation d'officiers d'active dans plusieurs armes et des officiers d'états-majors pour se charger des fonctions opérationnelles dans plusieurs unités. Le général Madi est par ailleurs revenu sur le changement opéré récemment dans plusieurs structures de l'ANP, parlant de 'remaniement'' opéré par le haut commandement. Un remaniement, explique-t-il, pour adapter les organes de l'ANP 'aux nouvelles missions et défis''. Il reconnaîtra ainsi que 'la situation actuelle exige plus de vigilance'' dont la lutte contre le terrorisme. 'Une situation qui exige de nos éléments d'être présents sur tous les fronts (...) pour faire face au crime organisé transfrontalier et la destruction des résidus terroristes, et la sécurisation de nos frontières''. Il ajoute: 'La situation à nos frontières est préoccupante et le contexte très compliqué. Des facteurs qui nous imposent une vigilance permanente''. En plus des groupuscules terroristes qui écument le nord du Mali, près des frontières algériennes, il y a aujourd'hui la menace de l'instabilité politique en Libye, qui risque de dégénérer en guerre civile. Enfin, le général Madi évoquera l'autre grande mission de l'ANP, les actions humanitaires d'une armée républicaine aux côtés de la population lors des catastrophes naturelles pour lui prêter aide et assistance. L'année dernière, les éléments de l'ANP ont, dans le cadre du reboisement, planté deux millions d'arbustes.