La décharge publique à Kheireddine dans la wilaya de Motaganem, située à proximité d'une importante agglomération (DAS Si Omar) avec ses odeurs nauséabondes et la fumée qui s'en dégage au quotidien, cause de sérieux désagréments aux riverains. Les citoyens qui prennent leur mal en patience, souffrent atrocement de ce problème qui pourrit l'atmosphère, surtout durant la nuit. Ce sont les enfants qui en sont les victimes les plus vulnérables. Car à force d'inhaler l'air putride, fatalement on a au bout du compte des allergies. C'est dire les désagréments causés par la fumée dense provenant de cette décharge», déplore un habitant de Kheireddine. La cause de leur «souffrance collective», pour reprendre ses propos, a pour origine la décharge publique qui répand ses ordures sur un site où s'accumulent les déchets de plusieurs communes. Son implantation remonte, selon les citoyens, à quelques trois mois, après la fermeture du CET de la commune de Sour pour cause technique. «Pratiquement, toutes les agglomérations avoisinantes y déversent leurs ordures ménagères, notamment après les extensions urbaines enregistrées ces dernières années. Les nuisances de cette décharge sont de plus en plus ressenties», confient les riverains. « Nos ennuis ne se limitaient pas juste à la présence de la décharge, mais un nouveau phénomène s'est accentué surtout ces derniers mois, c'est l'incinération des ordures durant la nuit qui nous rend la vie impossible», assurent d'autres habitants. «Dans plusieurs endroits de la décharge, une fumée épaisse se dégage. Son ampleur est telle qu'en empruntant la voie à proximité des lieux, on n'arrive pas à distinguer la chaussée des accotements», déplorent-on à ce propos. Cette fumée ne se limite pas uniquement à l'effet «brouillard», les odeurs nauséabondes infestent l'air, à telle enseigne que les familles qui vivent à proximité ont souvent recours à la fermeture hermétique des fenêtres. «Même au petit matin, lorsque la fumée s'estompe, les odeurs restent. Toutefois, et dans tous les cas on est très gêné», regrettent plusieurs chefs de familles. Tout compte fait, entre la pollution et les maladies que peut causer ce phénomène, les habitants des quartiers qui y sont exposés souhaitent que ce problème cesse le plus tôt possible. «Que ce soit sur le plan de la santé ou de l'environnement, la seule solution est d'éradiquer cette décharge», espèrent à l'unisson nos interlocuteurs qui interpellent le wali pour leur venir en aide.