«Ce ne sont, rien d'autres, que des racontars de cafés, des ouï-dire qui se nourrissent de spéculation». C'est la réplique du wali d'Oran, M. Zâalane Abdelghani, à une question qui lui a été posée, dimanche en marge d'une visite, à travers des chantiers, sur des prétendus cas d'opportunistes ayant bénéficié d'un toit neuf, via des chemins tortueux, dans la foulée des dernières opérations de relogement RHP. Le chef de l'exécutif a balayé, d'un revers de la main, les rumeurs qui se sont répandues, dans certains coins de la ville, lesquelles voulaient faire accroire à l'existence d'un nombre d'indu bénéficiaires (des « parasites », pour reprendre le terme de la journaliste qui a posé la question), lors des actions de relogement, dans le cadre du programme RHP, menées par les pouvoirs publics, à Oran. « Il n'y a eu aucun cas, et il ne peut y avoir de ce que vous dites. Ce ne sont, rien d'autres, que des racontars de cafés, des ouï-dire qui se nourrissent de spéculations. Il n'est pas difficile de deviner de quelles sources proviennent ces allégations mensongères. Toutes les familles qui ont été relogées ont fait l'objet d'une enquête approfondie, au cas par cas. Il n'y a eu aucune exception à la règle », a affirmé d'un ton serein M. Zâalane Abdelghani, lors d'un point de presse improvisé, au moment où il venait d'inspecter le chantier de l'aménagement du boulevard des Congrès, longeant le CW46, entre le rond-point de Cité Djamel et Sidi Maarouf. Dans le même contexte, le wali a précisé qu'il n'y a pas matière à examiner des recours - qui de toute manière n'existent pas, d'après lui - concernant les relogements opérés, ces derniers jours, au profit de familles qui occupaient de vieilles habitations en état très précaire, à travers les différents secteurs urbains d'Oran. Et de renchérir : « En revanche, il y a eu, certes, ça et là, des mouvements de contestation, individuels ou collectifs, de la part de citoyens revendiquant leur droit à un logement, au même titre que les autres. Le programme que nous avons annoncé n'a pas pris fin, il se poursuivra. Aux gens qui méritent vraiment, je recommande la patience car leur tour viendra». Interrogé à ce propos par «Le Quotidien d'Oran», il y a quelques jours, le président de l'Assemblée populaire de wilaya, M. Kazi Thani Abdelhak, avait abondé dans le même sens: «Jusqu'à maintenant, toutes les protestations enregistrées, dans les différentes opérations de relogement qui ont eu lieu, se rapportaient à des cas de personnes qui se sont estimées injustement écartées de la liste des bénéficiaires, mais, en aucun cas, il a été recensé des réserves sur un bénéficiaire qui a été relogé». D'autre part, et en réponse à une autre question, le wali a confirmé que la wilaya d'Oran a été dotée d'un quota supplémentaire de 4.000 logements, dans le cadre du programme RHP, et dont l'annonce a été faite par le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, M. Abdelmadjid Tebboune, à l'occasion de sa dernière visite à Oran. Il est à rappeler, par ailleurs, que le nombre des bénéficiaires de pré-affectations est estimé à un peu plus de 6.000 familles, dont un quota de 3.404 logements pour la seule commune d'Oran. L'opération de relogement se fera en trois étapes. La première phase, plus de 1.100 bénéficiaires seront relogés fin août dans 2sites, à savoir 752 attributaires à Gdyel et 400 à Oued Tlélat. Pour le mois d'octobre, 616 familles, et enfin, la 3ème phase prévue avant la fin de l'année, 1.701 bénéficiaires sont concernés. Toutefois, la logistique qu'il faut mobiliser, à chaque relogement, nécessite d'énormes moyens, ce qui contraint les services techniques de la wilaya à opter pour des quotas gérables. Les bénéficiaires de ces décisions ont été recensés et identifiés grâce au fichier national. Les décisions de pré-affectations de logements sont délivrées, comme pour les logements achevés, après «enquêtes» sur les demandeurs de logements. L'enquête a permis de débusquer 439 demandeurs qui n'ouvraient pas droit au logement social car ces derniers avaient déjà des biens immobiliers. Sur les 439, un total de 250 demandeurs, domiciliés au chef-lieu de la commune d'Oran, avait bénéficié, dans le passé, de logements ou d'aides de l'Etat.