A partir de l'instant où l'Etat sioniste a décrété que la réconciliation intervenue entre le Hamas et l'OLP constitue un « casus belli », il devenait inévitable qu'il allait entreprendre une agression contre les territoires palestiniens ayant pour objectif cette dynamique inter-palestinienne dont les développements déjouent son plan et ses calculs. L'enchaînement depuis lors des événements qui ont conduit à l'intervention brutale de l'armée israélienne en Cisjordanie et son agression en cours contre la bande de Gaza aurait pu être enrayé si les puissances qui se targuent d'être défenseurs de la légalité internationale avaient nettement fait comprendre à l'Etat sioniste qu'elles approuvent la réconciliation inter-palestinienne qui permet à Mahmoud Abbas et à l'autorité qu'il préside d'être le partenaire réellement représentatif du peuple palestinien, ce que Netanyahu et son cabinet leur déniaient d'être et en faisaient prétexte pour refuser de négocier sérieusement avec eux un accord de paix. Au lieu de cette prise de position qui aurait pu être dissuasive sur les Israéliens, ces puissances ont opté pour la thèse de ces derniers qui est que le problème qui bloque le processus de paix est le Hamas. Encouragé par cette connivence, l'Etat sioniste s'est lancé dans l'agression par laquelle il escompte en « finir » avec ce mouvement avec leur approbation même si comme il se démontre que cette opération se conclut par un carnage contre la population civile. L'objectif de casser le Hamas est approuvé tant par ces puissances que par des Etats régionaux déterminés à lui faire payer ses alliances qui ont agi contre leurs intérêts et desseins politiques particuliers. Ces derniers ont bien sûr élevé des « protestations » et condamnations contre l'agression israélienne, mais souhaitent en secret qu'Israël réalise son objectif. Rassuré sur le plan international, Israël n'arrêtera cette fois-ci son barbare agression qu'une fois celui-ci atteint. La terrible solitude dans laquelle est le peuple palestinien est un crime contre l'humanité qui s'impute collectivement à toute la communauté internationale, aucun tribunal international ne s'en saisira pour lui en demander compte. Il s'en trouvera pourtant qui en demandera éventuellement au Hamas pour avoir lancé ses « pétards » contre la « pacifique » population israélienne. Ce énième martyre infligé au peuple palestinien a pour but de le contraindre à une reddition définitive et à accepter son sort de peuple sans patrie ainsi que présenté par les tenants de la théorie sioniste. Mais c'est compter sans sa prodigieuse capacité à résister. Il en résultera de l'agression israélienne une radicalisation des formes de lutte qu'il entreprendra en résistance au projet sioniste. Le Hamas sera peut-être durement éprouvé par la puissance militaire engagée contre la bande de Gaza, mais la résistance palestinienne n'en sera pas pour autant brisée, car le peuple n'y renoncera jamais. L'occupation israélienne est le problème et tant que l'Etat sioniste persistera dans son maintien, il est cynique de demander aux Palestiniens de cesser leur lutte contre lui au prétexte fallacieux qu'elle serait d'essence « terroriste ». C'est pour avoir accepté d'entrer dans le jeu de la « respectabilité » des moyens de cette lutte que le mouvement de résistance palestinien s'est fourvoyé et s'est fait duper par Israël et ses alliés. Il n'est plus pour lui d'autre solution que de réviser sa stratégie pour lui faire comprendre à lui et à la communauté internationale qu'il est prêt à tous les sacrifices pour libérer la Palestine et obtenir la création de son Etat national.