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Espèce humaine et chaine alimentaire : L'homme plus proche que jamais des carnivores
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 07 - 2014

La viande et les produits carnés sont de plus en plus consommés par le règne supérieur du monde et l'homme se taille la part du lion. Il se rapproche ainsi de l'ordre des carnivores. Ce sont là les résultats d'une étude sur la consommation de nourriture dans le monde, réalisée par des chercheurs de l'Ifremer, l'IRD et Agrocampus qui le confirme. Cette étude tient compte de toutes les espèces, appartenant au règne supérieur, vivantes su terre.
Ces scientifiques se sont basés sur les données de la FAO à partir de 102 types de nourriture englobant en plus des viandes et des aliments d'origine animale, les céréales, les fruits et les légumes et tous les autres produits de l'agriculture, de l'agro-industrie et de la pêche. Le but était de comprendre comment notre façon de manger a changé, notamment depuis l'expansion de l'industrie, qui a explosé sur le plan mondial, à partir des années 1960, et qui a touché tout les domaines de la vie de l'homme, en commençant pas sa nourriture. Par la suite, les chercheurs ont calculé le niveau trophique de plus de 170 pays pour chaque année comprise entre les années 1961 et 2011.
QU'EST-CE QUE LE NIVEAU TROPHIQUE ?
Il s'agit en fait d'une mesure utilisée en écologie servant à classer les espèces dans la chaîne alimentaire. Elle sert aussi à mieux comprendre la relation des espèces entre elles ainsi que les flux d'énergie qu'elles véhiculent dans les écosystèmes. En voici quelques exemples de niveaux trophiques:
1er niveau trophique: Plantes et algues, producteurs de matières organiques
2ème niveau : herbivores (vaches, chèvres, lapins) et autres
3ème niveau : Prédateurs tels que le chacal, le renard…
4ème niveau : poisson qui mange d'autres poissons
Dans ce classement, des niveaux intermédiaires sont généralement établis. Le niveau 5.5, par exemple, englobe l'Ours polaire ainsi que d'autres animaux qui se nourrissent de mammifères ; alors que le palier situé juste en dessous (niveau 5) est représenté par l'Ours brun tandis que le sixième niveau compte lions et tigres.
Cependant, c'est pour la première fois que le niveau trophique vient d'être calculé pour l'homme. Sylvain Bonhommeau, du laboratoire des Ressources Halieutiques de Sète (Ifremer- France), principal auteur de l'étude, estime que le niveau global de l'humanité était, pour la période étudiée, de 2,2, ce qui nous place entre le rang des vaches et celui des renards. Cela change la préconception de ce qu'est un grand prédateur», explique le scientifique. En 50 ans, notre consommation de viande a donc augmenté, notamment en raison de la croissance économique fulgurante de pays comme la Chine, le Brésil et l'Inde. Le niveau trophique de l'homme a donc évolué de 0,06 points soit de 3% de ce qu'il l'était avant les années 1960. Par conséquence l'homme est devenu un des grands prédateurs sur terre même si l'on le place sur l'ensemble de l'échelle, il demeure plus proches des herbivores que des carnivores.
Par ailleurs, ces changements ne sont pas uniformes dans le monde. Des pays comme la Chine et l'Inde, avec des centaines de millions de gens qui abandonnent une alimentation à base de riz et qui se tirent aussi de la pauvreté, ont considérablement contribué à l'augmentation du niveau trophique.
D'autre part, il faut signaler que le score le plus élevé revient à l'Islande, avec notamment un niveau trophique de 2,54. Cela correspond à un régime alimentaire plutôt carnivore. L'aliment qui fait basculer ce score est le poisson, avec une note particulière pour ce pays, la consommation croissante de viande de «baleine» détrônant le Japon. La France fait aussi partie des pays du monde qui mangent le plus de viande, avec un niveau trophique de 2,40. C'est le cas de la plupart des autres pays occidentaux.
A QUOI DONC SERVENT CES CALCULS ?
Ce qui est évident, est qu'une vache nourrie aux farines à base de sang ne supportera pas la transition. Elle en devient folle !
Pour l'environnement, ces calculs pourraient aider les Etats à mieux protéger certaines espèces en voie de disparition ou en extinction. Pour l'homme, hormis le fait qu'ils révèlent sa place dans l'écosystème, ces résultats pourraient permettre aux scientifiques de comprendre l'impact de l'homme sur la consommation énergétique et sur les ressources.
En effets, des experts estiment que l'impact sur l'environnement de la production de viande (carbone et émission des eaux usées) est plus fort, en termes d'émission de gaz à effet de serre, que celui de tous les moyens de transport combinés. Cet effet de serre serait, selon des chercheurs, 10 fois plus élevée lors de la production de viande porcine et bovine que celle de la volaille, beaucoup moins dommageable pour l'environnement. Selon la FAO, la production de viandes (toutes sortes) en serait responsable directement ou indirectement à presque 20 % de l'effet de serre qu'enregistre la planète. Pour Sylvain Bonhommeau «Si nous augmentons notre niveau trophique, nous allons commencer à avoir un impact encore plus fort sur l'écosystème».
Allons-nous donc incriminer la filière ‘'viande'' comme c'est le cas actuellement pour le gaz de schiste ?
Source : Le HuffPost / Marine Le Breton


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