Les mendiants prolifèrent à Oran. Autochtones, ressortissants syriens et subsahariens s'adonnent à l'autre plus vieux métier du monde qui est la mendicité. Grandes artères, places publiques, mosquées et grands magasins, ainsi que les marchés, sont investis par des centaines de mendiants. Et pour essayer de mettre un peu d'ordre dans cette situation, la Direction des affaires sociales fait des enquêtes et des recensements et effectue des ramassages de mendiants et de SDF et de mendiants-SDF. Ainsi, depuis le mois de juin et jusqu'à la première semaine de juillet, une centaine de mendiants et de sans-domicile-fixe ont fait l'objet d'un ramassage effectué par les services compétents. Cette opération a été réalisée par l'Action sociale en collaboration avec le SAMU social, la Sûreté et la Protection civile. A noter que les mendiants récidivistes seront traduits en justice et risquent même des peines de prison. Quant aux mineurs, ils seront remis aux différents centres, notamment le centre des enfants assistés. Les femmes sont généralement orientées vers Diar Rahma. Par ailleurs, une nouvelle opération de ramassage de mendiants et SDF est prévue dans les prochains jours, indique-t-on. L'an dernier, une quarantaine de dossiers de faux mendiants ont été transférés au tribunal d'Oran à la suite d'une enquête lancée par les services des affaires sociales et ceux de la police, rappelle-t-on. L'opération de contrôle, lancée sur instruction du wali d'Oran, a ciblé plusieurs quartiers de la ville. En effet, plusieurs réseaux organisés ont réussi à investir les rues d'El Bahia. Pour parvenir à leurs fins, ces derniers recourent à des subterfuges pour soutirer l'argent aux passants. Certains utilisent des enfants en bas âge, alors que d'autres présentent des ordonnances, une pratique récurrente puisqu'elle a permis à plusieurs réseaux d'amasser des sommes importantes. La direction des affaires sociales a décidé de sévir contre ces pratiques en intensifiant les contrôles. Ces actions sont généralement menées avec les services de la police pour éviter que la situation ne tourne au vinaigre. Quelques mois auparavant, le Croissant-Rouge algérien avait lancé une vaste enquête qui s'est soldée par le recensement de 169 mendiants aux différents quartiers d'Oran dont 52 faux mendiants. Une réalité à laquelle les services compétents doivent faire face, puisque ces derniers n'hésitent pas utiliser leurs propres enfants pour susciter la pitié des passants. D'autres viennent des wilayas limitrophes dans le but de mendier et une fois leur «travail» accompli, ils se regroupent pour rentrer chez eux.