La commission provisoire ayant la charge de délivrer les premières cartes nationales professionnelles de journalistes sera installée, aujourd'hui, mardi. C'est ce que nous avons appris de Madjid Bekkouche, responsable de communication, au sein du département de Hamid Grine. M. Bekkouche nous a indiqué que la cérémonie d'installation de la « commission provisoire » se déroulera, au siège de l'APS, et sera rehaussée par la présence du ministre de la Communication qui fera, par ailleurs, sûrement, une déclaration à la presse, à l'occasion de cet événement tant attendu par les professionnels des médias. « C'est une commission technique» a tenu à préciser, en outre, notre interlocuteur. La structure sera composée de 13 membres, dont un représentant du ministère de la Communication, un représentant du ministère du Travail et de la Sécurité sociale et des journalistes qui ont, en théorie, plus d'une dizaine d'années d'exercice, dans les médias. Il faut rappeler que le projet de doter les journalistes d'une « carte professionnelle unifiée » remonte à plusieurs années, mais n'a jamais vu le jour du fait de considérations souvent subjectives. Pourtant, le nouveau code de l'Information, adopté en 2012, par le Parlement a consacré plusieurs articles pour doter, notamment, les journalistes algériens d'une carte professionnelle qui leur permettrait d'avoir accès aux sources d'informations. Dans son article 3, il est stipulé que « la Carte nationale de Journaliste professionnel est délivrée par une commission autonome dite Commission de la Carte nationale de Journaliste professionnel (CCNJP) dont les membres sont élus. La liste des membres fera l'objet d'un arrêté du ministre chargé de la Communication». L'Article 4, note que la validité de la Carte nationale de journaliste professionnel est de 2 années renouvelables. La durée de validité de la Carte nationale de journaliste professionnel prend effet à partir de la date de sa remise au journaliste. Par ailleurs, dans l'Article 5, il est souligné que la Carte nationale de journaliste professionnel est valable en toutes circonstances. Elle ouvre droit à l'accès aux sources d'information, conformément aux dispositions des articles 83, 84 et 85 de la loi organique n° 12-05 du 18 Safar 1433, correspondant au 12 janvier 2012 , ainsi qu'aux facilités liées à l'exercice de la fonction. « Les avantages auxquels donne droit la Carte nationale de journaliste professionnel, dans l'exercice de ses missions, sont fixés par arrêté interministériel », ajoute l'article 6. Il y a lieu de noter que la demande de délivrance de la Carte nationale de journaliste professionnel est adressée par le postulant à la Commission. A l'appui de sa demande, le postulant doit fournir, notamment, les pièces suivantes : 4 photos d'identité, 1 extrait de naissance (n°12), 1 attestation ou 1 certificat de résidence, l'indication de la (des) publication(s) de presse écrite ou électronique, de l'agence (des agences) d'information ou entreprises de communication audiovisuelle dans lesquelles il exerce sa profession, une justification de la relation de travail liant le journaliste à son employeur conformément à la législation et la réglementation en vigueur, la déclaration sur l'honneur, pour le journaliste exerçant à titre indépendant, que le journalisme est bien sa profession principale régulière et rétribuée et enfin l'engagement à faire connaître à la commission, tout changement qui surviendrait, dans sa situation et qui entraînerait une modification des déclarations sur lesquelles la Carte professionnelle de journaliste lui a été délivrée et la restituer dans le cas où il viendrait à perdre sa qualité de journaliste professionnel. A la fin de cette opération, un récépissé de dépôt du dossier est remis au demandeur. Le projet vise, également, à identifier le nombre exact de journalistes professionnels qui exercent dans les différentes structures médiatiques et du coup mettre un terme à l'anarchie qui règne dans le secteur. L'avantage de cette carte réside, également, dans le fait que chaque journaliste éligible doit, absolument, avoir un numéro de Sécurité sociale, prouvant son appartenance à un organe de presse ce qui va, sans doute, définitivement, mettre un terme à l'exploitation de certains employeurs qui ne déclarent pas leurs journalistes. Enfin, il y a lieu de souligner que tous les ministres qui se sont succédé, à la tête du département de la Communication n'ont pas réussi à mettre sur pied ladite commission. C'est semble t-il la raison qui a poussé Hamid Grine à presser le pas et installer une « commission provisoire » dont certains membres désignés, avons-nous appris, ont fait campagne pour un quatrième mandat au Président Bouteflika.