Coup de théâtre dans le conflit social opposant les travailleurs de la SETRAM-Oran à leur direction. Alors que des signes d'apaisement se dessinaient annonçant un dénouement proche, les agents administratifs de la SETRAM-Oran, jusque-là restés à l'écart de la grève, ont rejoint, hier, le mouvement de débrayage portant ainsi le taux d'adhésion à près de 90% de l'ensemble du personnel, selon l'administration. Un sérieux coup porté à la direction de la SETRAM qui peine, désormais, même à assurer le service minimum. La SETRAM a même fait appel, hier, à un sous-traitant pour assurer le transport de ses passagers par bus de la place Moulay à Es-Sénia. La réunion tenue avant-hier entre les travailleurs et leur direction n'a finalement pas apporté l'effet escompté. Bien au contraire, car devant la rigidité des positions des uns et des autres, c'est plutôt vers la radicalisation que les choses ont évolué. Pour preuve, même les agents de l'administration qui avaient, jusque-là, une position plutôt «retenue» par rapport à la grève sont sortis de leur réserve en intégrant eux aussi le mouvement auquel, rappelle-on, a appelé la base lors d'une assemblée générale extraordinaire (AGE) tenue jeudi dernier. Principale revendication, alléger le système de travail en vigueur au niveau de la société, notamment pour les agents contrôleurs et les agents chargés de la vente des tickets. Ces derniers exigent, en effet, à ce qu'ils soient traités sur le même pied d'égalité que leur collègues conducteurs en bénéficiant ainsi d'un programme de travail dit (4-2), soit quatre jours travaillés pour deux jours de repos, qualifié de plus adéquat avec la nature pénible de leur travail. Une revendication qui avait été, pour rappel, adoptée spécialement durant le mois de Ramadhan, mais seulement à titre provisoire. Selon des sources concordantes et dans un geste d'apaisement de la part de la direction générale de la SETRAM (Alger), ce système dit 4-2 pourrait être reconduit jusqu'à ce que la question soit définitivement tranchée dans la convention collective dont les pourparlers doivent être lancés, la semaine prochaine». Pour rappel, la quasi-totalité du personnel chargé du contrôle et de la vente des tickets, soutenus par les conducteurs, sont depuis vendredi en grève ouverte. Et ils viennent d'être rejoints depuis hier par le personnel administratif. Les travailleurs réclament ainsi l'adoption d'un nouveau système de travail 4-2 (4 jours travaillés pour deux jours de repos) au lieu du 6-1 (6 jours travaillés pour 1 jour de repos) jugé trop chargé et ce, au même titre que les conducteurs pour lesquels cette revendication a été déjà acquise. La décision de la grève a été prise jeudi, à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire tenue aux environs de 23h30 au niveau du siège de la société à Sidi Maârouf. Une AG qui avait fait suite à une réunion du syndicat national de l'entreprise tenue au niveau de la direction générale de la SETRAM à Alger. Il à noter, enfin, que la direction de la SETRAM-Oran a tenu hier, à travers son département de communication, à rassurer les usagers, notamment les titulaires de formules d'abonnement, que les jours perdus à cause de la grève seront compensés, une fois le conflit social réglé.