Le torchon brûle, de nouveau, à la Société du tramway d'Oran (SETRAM-Oran). La quasi-totalité du personnel, chargé du contrôle et de la vente des tickets, soutenus par les conducteurs sont, depuis hier, en grève ouverte. Principale revendication des grévistes : l'adoption d'un nouveau système de travail 4-2 (4 jours travaillés pour 2 jours de repos) au lieu du 6-2 (6 jours travaillés pour 2 jours de repos), jugé trop chargé, au profit des contrôleurs et des agents chargés de la vente des tickets, et ce, au même titre que les conducteurs pour lesquels cette revendication a été déjà acquise. La décision de la grève a été ainsi prise, jeudi soir, à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire, tenue aux environs de 23h30, au siège de la société, à Sidi Maârouf. Une AG qui a fait suite à une réunion du syndicat national de l'entreprise, tenue à la direction générale de la SETRAM, à Alger. Un service minimum a été, toutefois, observé, hier, pour ne pas pénaliser les usagers du tramway. Il est à noter que « spécialement pour le mois de Ramadhan, et à titre exceptionnel », la direction de la SETRAM-Oran avait décidé de généraliser le système 4-2 aux contrôleurs et aux agents chargés de la vente des tickets, et ce, au même titre que les conducteurs. Un changement de système adopté « d'un commun accord avec les travailleurs mais seulement à l'occasion du Ramadhan », souligne l'administration de la Setram-Oran, qui s'exprimant, hier, par la voix d'un responsable du service communication, a regretté ce « volte-face » de la part des travailleurs, avant de considérer le mouvement de grève comme « illégal, car n'ayant pas fait l'objet d'un quelconque préavis comme l'exige la réglementation relative au droit de grève ». Un aspect qui sera, cependant, déterminé par la justice, seule habilitée à juger de la légalité ou pas du mouvement, comme le soulignent les représentants des travailleurs. Contacté, hier, par téléphone, M. Amine Mouritz, délégué du personnel, auprès du Syndicat national de l'entreprise, a estimé que « le mouvement de grève aurait très bien pu être évité si, toutefois, les deux parties avaient fait preuve de plus d'ouverture au dialogue.» Pour le syndicaliste, un conflit social déclenché, à une semaine à peine, de l'ouverture des négociations entre les représentants des travailleurs et la direction générale, sur la convention collective, ne représente pas le meilleur des contextes à un dialogue serein et apaisé, a-t-il regretté. Il est à noter que ce mouvement de grève est le deuxième du genre, depuis le lancement du tramway d'Oran. Deux autres revendications sont exprimées par le syndicat. La première porte sur la demande d' « accélérer l'application des dispositions relatives à l'octroi des indemnités des heures supplémentaires dont les modalités restent à définir. Quant à la deuxième, elle a trait aux entretiens d'évaluation, ouvrant droit à des primes dont on demande la généralisation, au profit de l'ensemble des travailleurs.