Pour la Setram, qui a dû gérer un mouvement de grève d'une durée de 6 jours, la reprise du trafic était vitale, mais le conflit risque de laisser des traces. Alors que la tension était à son comble entre les salariés grévistes du tramway d'Oran et la direction de la Setram, lundi matin, les choses se sont décantées en fin de journée, avec un début de solution au conflit. Ainsi, hier matin, les grévistes ont décidé de reprendre le travail, après 6 jours de grève et d'ultimes négociations entre leurs représentants syndicaux, les responsables de la Setram, notamment le P-DG, ayant fait le déplacement d'Alger. "Nos revendications ont été satisfaites à 90%. Pour ce qui est du départ des directeurs qui nous ont insultés, pour l'heure ils sont encore maintenus en place, nous verrons par la suite, car la confiance est définitivement rompue avec eux", nous déclare un conducteur en grève. Ces grévistes, bien qu'ils aient accepté de reprendre le travail, qui verra un rétablissement progressif du trafic pour le plus grand bonheur des usagers, insistent néanmoins sur le respect des accords signés entre la direction et le syndicat : "Nous verrons si le PV de conciliation est bien affiché et si les promesses seront tenues. Par le passé, la direction nous a fait des promesses sans les respecter par la suite." Une manière de dire que la vigilance sera de mise, côté salariés, au cas où leurs revendications ne seraient pas concrétisées rapidement. Pour la Setram, qui a dû gérer un mouvement de grève d'une durée de 6 jours, la reprise du trafic était vitale, mais le conflit risque de laisser des traces, d'autant que les salariés en grève avaient très mal pris l'interruption de l'énergie électrique, lundi, empêchant du coup le respect du service minimum. Pour rappel, le conflit qui était latent depuis des mois a débouché sur une grève, entamée le 1er mai, par les conducteurs de rames et des agents de sécurité et autres contrôleurs. Leurs revendications portaient sur plusieurs points, comme la sécurité des agents, des revalorisations salariales, le refus de voir le nombre de rotation pour les conducteurs passer de 4 à 5, et ce, pour des raisons de sécurité et de temps de repos obligatoire. Ou encore les contrats de travail d'une certaine catégorie d'agents chargés de la sécurité, de la vente des tickets, devant passer du CDD au CDI. D. LOUKIL Nom Adresse email