Le programme présidentiel dit des 100 locaux commerciaux par commune pour les jeunes fait toujours jaser à Oran. Nombreux sont les locaux qui ont été achevés et demeurent désertés par leurs bénéficiaires en raison de l'absence des commodités nécessaires, notamment le non raccordement au réseau d'électricité et/ou au réseau d'alimentation en eau potable, ainsi que le bitumage des routes y attenant. Certains bénéficiaires ont été sollicités par les banques pour le remboursement des prêts contractés pour l'équipement de leurs locaux, ceci sans avoir encore commencé leurs activités et se retrouvent donc confrontés à un véritable problème. C'est le cas des 100 locaux situés à Hai Khemisti. Les bénéficiaires de ces locaux déplorent l'absence de l'éclairage public, l'isolement et, par conséquent, l'insécurité ainsi que la détérioration du réseau routier. Pire encore, l'endroit où sont les locaux s'est transformé en une véritable décharge sauvage qui ne cesse d'empoisonner leur quotidien, depuis 5 ans, soit depuis la distribution de ces locaux. Une situation pénalisante, affirment les bénéficiaires. Il faut dire que le déficit en terrains a amené les autorités à construire des locaux dans des lieux isolés et à l'écart de toute activité commerciale. Et le cas de ces locaux n'est pas unique. Des locaux souvent excentrés des agglomérations, à structures étagées du genre bazar commercial, dans la plupart des cas ne disposent ni de VRD, ni électricité, ni toilettes, ni aménagement extérieur et encore moins de sécurité. L'entretien et le gardiennage des lieux font aussi défaut, et ce par manque de financement mais surtout par enchevêtrement des prérogatives et des responsabilités, ceci sans oublier, bien sûr, l'ambiguïté quant aux modalités de la mise à disposition de ces locaux à usage professionnel et artisanal. Dans certaines communes, les locaux qui étaient restés trop longtemps fermés avaient été saccagés à plusieurs reprises et certains s'étaient transformés en urinoirs ou dépotoirs. Et nombreux sont ceux parmi ces magasins qui ont tout simplement été délestés de tout ce qui est transportable, portes, fenêtres, grilles extérieures... L'ex-wali d'Oran avait, par ailleurs, donné des instructions fermes aux responsables de la Sonelgaz et les services concernés par la distribution de l'eau pour raccorder l'ensemble des locaux au gaz et à l'électricité et les alimenter en eau potable. Pour rappel, ces locaux sont attribués exclusivement à des jeunes maîtrisant un savoir-faire et jouissant d'une qualification professionnelle après une étude minutieuse de toutes les demandes d'acquisition déposées par des milliers de souscripteurs. Ces locaux à usage professionnel et artisanal sont destinés aux chômeurs entrepreneurs âgés de 18 à 50 ans ayant engagé un projet de micro-investissement par le biais de l'un des dispositifs d'aide à l'emploi.