La plupart des locaux commerciaux du programme du président de la République «100 locaux par commune» au profit des chômeurs, ont été réalisés dans la majorité des communes de la wilaya d'Oran.Cependant, une grande partie de ces espaces commerciaux demeure non exploitée par les bénéficiaires, car ils sont livrés sans aucun moyen d'accompagnement, tels que les VRD dont l'AEP et l'électricité. Livrés et non occupés, depuis plusieurs années, ces locaux sont à l'état d'abandon et subissent des dégradations et autres agressions, tant humaines que climatiques. Cela est notamment le cas des locaux de la commune de Boufatis dans la daïra de Oued Tlélat. Livrés à leurs bénéficiaires en 2008, la grande majorité de ces locaux n'est pas encore exploitée, parce qu'ils ne sont pas alimentés en énergie électrique. Réceptionnés depuis plus de cinq années aujourd'hui, les locaux à usage professionnel de Boufatis offrent toujours le même spectacle sinistre. Les jeunes bénéficiaires de ces locaux affichent beaucoup de frustration et disent qu'ils voient leurs rêves tomber à l'eau, si la situation n'est pas remédiée dans les plus brefs délais.Le cas de ces locaux n'est pas unique. En effet, cette opération n'a pas suscité l'entrain ni l'adhésion des jeunes chômeurs, principale catégorie ciblée par le programme. Les raisons de l'échec actuel de ce projet sont multiples et inextricables. Des locaux souvent excentrés des agglomérations, à structures étagées du genre bazar commercial, dans la plupart des cas, ne disposant ni de VRD, ni d'électricité, ni de toilettes, ni d'aménagement extérieur et encore moins de sécurité. A cela, il faudrait ajouter une perte sèche pour toute cette durée d'inactivité. Pour rappel, annoncé par le président de la République lors de la réunion avec les walis en 2003, le programme prévoyait la réalisation de 150.000 locaux à travers tout le territoire national et avec pour ambition, la création moyenne de deux emplois par local, ce qui devait générer environ 300.000 emplois. Ces locaux à usage professionnel et artisanal sont destinés aux chômeurs entrepreneurs âgés de 18 à 50 ans, ayant engagé un projet de micro- investissement par le biais de l'un des dispositifs d'aide à l'emploi mis en œuvre par les pouvoirs publics au profit de cette frange de la société, rappelle-t-on.