La prolifération des chiens errants est en passe de devenir une véritable affaire de sécurité publique. En sus des risques encourus par les citoyens, les enfants notamment, exposés qu'ils sont aux morsures de ces hordes de chiens qui envahissent les cités, les automobilistes ne sont plus épargnés par les dangers de ces chiens qui se baladent maintenant sur les routes. Le phénomène est particulièrement signalé sur le tronçon de route qui relie la nouvelle ville Ali Mendjeli à Aïn S'mara, à hauteur de la décharge publique sauvage, ainsi que sur la route qui mène de Aïn S'mara vers la centre-ville de Constantine, à hauteur aussi d'une autre décharge publique sauvage, où des meutes de chiens ont élu domicile. Assez souvent ces chiens montrent le nez sur la route mitoyenne et bonjour les dégâts. Les chauffeurs, surpris par ces apparitions en pleine nature, sont pris de panique, et de coup de volant en coup de frein pour éviter le choc, c'est les renversements ou les carambolages qu'on finira par subir. Des témoins affirment que le risque de dérapage des véhicules est très élevé sur les deux tronçons routiers en question. « J'ai tout fait pour éviter un chien qui traversait la route, à hauteur de la décharge sauvage qui se trouve sur la route entre Aïn S'mara et Ali Mendjeli, mais je l'ai quand même heurté. Je m'en suis sorti avec un pare-chocs escamoté, mais il s'en est fallu de peu pour que mon véhicule aille tout droit au précipice », signale un automobiliste. Si ce n'est la vigilance et la maîtrise du volant, c'est la catastrophe qui guette les conducteurs sur ces deux routes, soutient-on encore à l'unanimité. Les usagers de la route rencontrent pour leur part, presque quotidiennement, les cadavres de chiens renversés, les pattes en l'air, sur les bords de ces routes. Un véritable danger public. Et rien n'est entrepris pour l'abattage de ces meutes qui prolifèrent à une vitesse inquiétante, « à cause du manque de munitions », ne cesse-t-on de clamer du côté des municipalités. Ni aucune autre action envisagée pour éradiquer ces deux décharges sauvages, lesquelles en sus des désagréments causés aux riverains, et même aux lointains quartiers, constituent aujourd'hui un danger certain pour les automobilistes. Enfin, l'aménagement de la décharge de Aïn S'mara (celle située sur la route en allant vers le centre-ville) est inscrit sur l'agenda des responsables locaux, qui parlent de la création d'un centre de tri et l'enfouissement définitif des ordures qui s'y trouvent entassées. « 6000 camions seront mobilisés pour cette opération prévoyant le transport de 15 tonnes de pierres et de terres pour couvrir la décharge en question », souligne à ce propos M. Labani, le directeur du centre d'enfouissement technique (CET).