A quelques jours de la rentrée sociale, la situation demeure pratiquement la même au niveau des services de gynécologie des hôpitaux de Constantine, et principalement de la maternité centrale du CHU Benbadis, laissant présager la survenue de nouvelles perturbations à ce niveau. Contactés hier, des membres du personnel paramédical de cette maternité, qui avait connu beaucoup de perturbations au cours du printemps dernier suite à l'affaire du vol du bébé Leith Kaoua qui, pour rappel, a défrayé la chronique nationale, nous ont affirmé qu'il n'y a rien à signaler et l'amélioration des conditions de travail dans leur structure, soumise à une pression insoutenable, reste encore à venir. «Les reprises de fonction des sages-femmes, qui étaient en congé de détente, se font pratiquement chaque jour, ont-ils dit. Mais leurs effets réducteurs sur la masse de travail sont annulés par autant de sorties en congé de celles qui ont activé durant l'été. Ce qui fait que la situation est restée pratiquement la même: la pression sur la maternité reste la même et elle est toujours ravivée par les nombreux transferts de parturientes venant des wilayas limitrophes, lesquels transferts, quoi qu'en disent les responsables, n'ont jamais cessé». Nos interlocuteurs ont enchaîné en déclarant qu'ils s'attellent présentement à l'organisation d'une sortie médiatique au début du mois de septembre prochain qui sera destinée à attirer encore l'attention des secteurs concernés et de l'opinion publique en général sur la situation difficile qu'ils traversent. Dans la foulée, ils nous ont informé que les travaux de rénovation et d'extension des locaux de la maternité, annoncés il y a quelques mois par la direction générale de l'hôpital, n'ont pas été entamés. «Ils seront lancés probablement au début du mois d'octobre prochain et, par conséquent, croyons-nous savoir, tout le personnel de la maternité sera transféré à l'hôpital de Didouche Mourad pour toute la durée des travaux», ajouta une infirmière. Contacté hier, le directeur général du CHU, M. Ahmed Brachia, a confirmé que le lancement des travaux de rénovation et d'extension au niveau de la maternité a été effectivement différé. «Le lancement de ces travaux est conditionné par la réouverture de la maternité de Sidi Mabrouk», a-t-il expliqué, toutefois en soulignant qu'aucune décision en ce sens n'est prise, que ce soit pour la fermeture de la structure et encore moins pour le transfert de son personnel. «Nous réunirons tout d'abord en concertation les responsables des autres maternités, celle de Sidi Mabrouk et celle de l'hôpital d'El-Khroub, et nous prendrons les décisions qui conviennent pour organiser la permanence des services de gynécologie à tous les niveaux», a-t-il précisé. M. Brachia nous donne rendez-vous, dans une semaine, pour discuter de ce problème dans les détails. Si pour l'hôpital d'El-Bir, situé dans le quartier de Boudraa Salah, le problème ne se pose pas du tout, tout au moins dans les mêmes proportions, au niveau de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub, la pression sur le service de gynécologie s'est accentuée un peu après l'incendie qui l'a touché au début de ce mois d'août, détruisant tous les locaux en ne causant, heureusement, que des dégâts matériels. Aussi, en l'absence du directeur de l'hôpital que nous n'avons pas réussi à joindre hier, des praticiens activant au niveau de cet établissement sanitaire nous ont expliqué que la situation a été complètement maîtrisée. «Pour loger les pensionnaires du service et le personnel, nous avons amputé sur les autres services en réservant des locaux, situés au service de l'ORL et dans une aile du service chirurgie, pour mettre des lits pour les parturientes, notamment celles pouvant poser des problèmes particuliers, nous voulons parler de celles qui présentent des grossesses à haut risque (les GHR) et qui sont gardées en observation. Mais le bloc de gynécologie fonctionne normalement malgré la forte pression exercée sur nous par les parturientes venant d'un peu partout». Interrogés sur la réparation des dégâts causés par l'incendie survenu au service maternité, nos interlocuteurs ont assuré que les travaux vont bon train au niveau de l'aile qui a été touchée par les flammes. «Les travaux avancent à un rythme rapide et nous espérons que la structure de gynécologie reprendra rapidement du service dans ses anciens locaux rénovés pour soulager les services de l'ORL et de la chirurgie qui l'abrite provisoirement. Il n'y a pas de pertes significatives en matière d'équipement de la maternité du moment que tout le plateau technique comprenant la radio a été préservé», ont conclu les médecins de l'EPH.