Entièrement algérien, le nouveau staff dirigeant de l'entreprise des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco), en place depuis le 4 juillet dernier, a tenu une conférence de presse au siège de la direction générale pour présenter la situation de l'entreprise telle qu'elle a été laissée au moment du départ, pour fin de contrat, du partenaire français de la Marseillaise des Eaux. Après avoir fait un bref rappel des 5 années et demie de partenariat avec les Français et présenté son équipe dirigeante, M. Chebri Lamri, le nouveau directeur général de la Seaco, a tenu des propos rassurants faisant valoir que les destinées de la Seaco se trouvent désormais entre des mains nationales, qui s'engagent à se montrer à «la hauteur de notre mission qu'est la mise à la disposition du citoyen de la wilaya de Constantine de l'eau en quantité et qualité requises». Et de rappeler que durant toute la période contractuelle, les cadres qui viennent de prendre en main les destinées de l'entreprise ont été tout le temps présents dans les activités techniques et opérationnelles assurant la gestion au même titre que les cadres français. Ce disant, le nouveau patron de la Seaco a fait part de quelques données qui caractérisent aujourd'hui l'entreprise. A ce titre, il parlera de l'encadrement humain, technique et commercial et indiquera que l'approvisionnement en eau de la wilaya est assuré par des sources superficielles et des eaux souterraines. La première catégorie provient du barrage de Béni Haroun et participe pour 60 % dans la production de l'eau, la seconde est assurée par les nappes souterraines de Hamma-Bouziane, d'El-Khroub et de Aïn Abid. Pour ce qui est du niveau d'alimentation en eau des agglomérations, le DG de la Seaco a affirmé que la ville de Constantine l'est dans une proportion de 85 % dans des tranches horaires qui varient de 10 à 12h. Les villes d'El-Khroub, Aïn Smara et Benbadis sont alimentées H24, en signalant que les zones de Hamma-Bouziane, Didouche Mourad, Zighoud Youcef et Béni Hamidène souffrent encore d'un manque d'eau pour des causes qui sont connues: un manque conjugué du précieux liquide et des infrastructures. La Seaco compte aujourd'hui 183.000 abonnés qui sont gérés par 23 agences. Interrogé sur le niveau des créances détenues par la Seaco sur sa clientèle, le DFG n'a pas voulu livrer de chiffres, considérant que cela n'est pas important pour le moment, se contentant de dire que «ce n'est pas le secteur administratif ou le secteur industriel qui détiennent la plupart des créances, mais les ménages». Et pour rentrer dans ses fonds, la Seaco utilise l'arrangement à l'amiable en évitant autant que possible de recourir aux coupures pour ne pas causer des désagréments aux clients et de recourir à la justice dont la procédure est très lourde. Evoquant les perturbations dans la distribution de l'eau, le conférencier dira que le plus grand nombre de perturbations interviennent au niveau du réseau de la ville de Constantine. «Nous avons changé le réseau ancien qui était en plomb et cette opération se poursuit encore. Seulement, il faut signaler que la majorité des fuites sont détectées au niveau des branchements». Pour l'eau H/24 au niveau de la ville de Constantine, M. Chebri a assuré qu'il ne reste que les quartiers nord de la ville, en l'occurrence Djebel Ouahch et Ziadia, à traiter. L'opération se terminera à la fin de l'année en cours et la distribution au niveau de ces quartiers sera grandement améliorée. Enfin, pour les zones de Hamma-Bouziane, Didouche Mourad et Zighoud Youcef, il y a une première opération visant la rénovation de la station de pompage de Aïn-Skhouna (Hamma-Bouziane) qui va diminuer la pénurie. Mais pour le H24, il y a un plan à moyen terme qui a été lancé par le secteur des ressources en eau (Hydraulique).