Un service d'oncologie a été officiellement inauguré mardi à l'hôpital Akid Othmane à Aïn El-Turck, en présence du directeur de la santé, du DG et du président du conseil scientifique du CHUO et du professeur Djillali Ouafi, doyen des spécialistes du cancer et ex-chef de service de chimiothérapie de l'hôpital d'Oran. L'ouverture de ce service, qui devra assurer la prise en charge thérapeutique des patients de cette daïra, entre dans le cadre de la mise en œuvre du plan national cancer qui prévoit la création de services et d'unités d'oncologie médicale dans chaque daïra dans le but de réduire au maximum le déplacement des patients. A ce propos, le chargé de communication de l'hôpital d'Oran annonce que deux autres services seront ouverts dans les prochains mois dans l'hôpital d'El Mohgoun et Oued Tlélat. La formation du personnel médical ainsi que les équipements de ces nouveaux services sont assurés par l'hôpital d'Oran, précise-t-on. Il importe de noter que la wilaya d'Oran enregistre une progression fulgurante du cancer parmi la population. Durant la seule année 2013, 7.990 consultations d'urgence (4.152 hommes et 3.838 femmes) et 556 nouveaux cas ont été recensés dans le seul service d'oncologie du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO). Le cancer le plus répandu pour les femmes reste celui du sein suivi par le cancer du col de l'utérus, alors que pour la gent masculine, le cancer des poumons et celui de la prostate demeurent les plus fréquents. La progression du cancer des poumons est due au tabagisme qui reste, selon les médecins, le principal facteur de risque du cancer broncho-pulmonaire. La majorité des cas du cancer des poumons (80 à 90%) sont imputables au tabac. Plus de la moitié des malades hospitalisés pour un cancer des poumons sont des fumeurs ou des anciens fumeurs. La pollution reste l'autre cause de la progression du cancer à Oran. La wilaya qui accueille deux zones pétrochimiques et plusieurs sites industriels dangereux pour la santé humaine (cimenteries, usines de produits chimiques hautement toxiques, stations de combustibles ) enregistre annuellement des centaines de nouveaux cas. Les établissements hospitaliers de la ville accueillent également tous les cas évacués des autres wilayas de l'Ouest. Les tumeurs malignes seraient responsables de plus de 500 décès par an dans la wilaya.