« Ceux qui nous gouvernent ont échoué, par une politique populiste de l'achat de la paix sociale et avec quel prix». Ou encore «le pétrole et le gaz ne nous sont pas venus par la bonne gouvernance, ainsi nous nous opposons au pouvoir parce qu'il a échoué dans sa politique de développement». Ce sont les propos du président du MSP, M. Abderrazak Mokri, tenus au cours d'une rencontre avec ses militants et sympathisants, hier à Tébessa. Une réunion de proximité qui s'inscrivait dans le cadre du plan de travail mis en place par la CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique) dont le MSP en fait partie. Et d'ajouter: «Ce sont des vampires qui dirigent le pays, ils ont peur de la lumière du jour». Mokri a dressé un réquisitoire sans merci contre le pouvoir en place, tout en réitérant la position de sa formation politique pour la sauvegarde du pays et la préservation des institutions de l'Etat. Une position, qui selon lui, n'a pas changé d'un iota et qui est aujourd'hui adoptée par d'autres forces et personnalités politiques. Abordant la situation régionale et internationale, l'orateur brossera un tableau des plus noirs. De la Syrie à la Libye, on veut entraîner l'Algérie dans ces conflits. Pour lui, l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel est un acte barbare, mais qui lui aussi s'inscrit dans des agendas internationaux. Il lance un appel pressant au pouvoir «pour la construction d'un nouveau système politique, qui associera toutes les forces politiques du pays», dira-t-il. «C'est une étape critique que traverse l'Algérie, mais nous avons encore du temps pour la sauver et ce que nous faisons avec les autres partis politiques, c'est le plus beau cadeau que nous faisons au peuple».