Les responsables de partis et les personnalités politiques se sont regroupés au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). Quant est-il aujourd'hui de cette opposition ? Quelles sont ses objectifs et qu'a-t-elle apporté de plus pour le débat politique en Algérie ? Les responsables de partis et les personnalités politiques se sont regroupés au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). Quant est-il aujourd'hui de cette opposition ? Quelles sont ses objectifs et qu'a-t-elle apporté de plus pour le débat politique en Algérie ? L'installation de l'instance de concertation et de suivi de la coordination intervient en application «des recommandations de la conférence sur les libertés et la transition démocratique, tenue le 10 juin dernier à Zeralda ». Il a été convenu lors de la réunion, tenue à huis clos au siègedu Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de "l'élaboration d'un programme d'action pour les trois mois à venir ». Un consensus s'est également dégagé concernant «la poursuite de l'action commune pour le changement, la garantie des libertés et la transition démocratique», et la nécessaire «implication du peuple algérien au processus de changement ». Ont assisté à cette réunion les leaders du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, du RCD, Mohcen Bellabes, du Mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, du Parti Jil Jadid, Sofiane Djillali, le Front pour la justice et le développement (FJD), représenté par Lakhdar Benkhellaf, ainsi que trois anciens chefs de gouvernement: Mokdad Sifi (avril 1994-novembre 1995), Ahmed Benbitour (décembre 1999-août 2000) et Ali Benflis (août 2000-mai 2003). L'ancien président de l'APN, Karim Younes, les représentants du parti dissous (FIS), Kamel Guemmazi et Ali Djeddi, ainsi que des personnalités et des leaders d'autres partis politiques et d'associations ont également pris part à cette réunion, alors que deux anciens chefs de gouvernement, Mouloud Hamrouche (septembre 1989- juin 1991) et Sid Ahmed Ghozali (juin 1991-juillet 1992), n'y ont pas assisté. Le Front des forces socialistes (FFS) a décliné l'invitation de la CNLTD, à prendre part à la réunion, précisant "ne pas souhaiter" intégrer l'instance de concertation et de suivi. Le 31 mai la CNLTD avait rendu publique sa plateforme politique. Le document a été adressé aux invités à la conférence nationale qui a été tenue par la suite le 10 juin. Dans ce document de huit pages, la CNLTD aborde notamment les principes de la transition démocratique. Parmi ces derniers figurent le « respect du cadre républicain de l'Etat algérien », la « préservation de l'unité nationale et le refus de violence sous toutes ses formes dans le travail politique ». Il s'agit également du « refus de l'ingérence étrangère sous n'importe quelle forme » et de « rendre civil le régime politique et éloigner l'institution militaire et sécuritaire des conflits politiques ». La Coordination revient ensuite sur les objectifs de la conférence nationale. Le document cite notamment « l'ouverture d'un dialogue libre et responsable entre les Algériens », la « consécration d'un Etat de droit » et le respect « du principe de la séparation entre les pouvoirs », la « soumission de toutes les institutions civiles et militaires au principe de la transparence » et « annuler tous les aspects de monopole politique, économique, médiatique, syndical et culturel ». Dans sa plateforme politique, la CNLTD insiste également sur l'importance du dialogue et du consensus dans le processus de transition démocratique. « La réussite de la transition démocratique nécessite un consensus national sur la base de négociations entre toutes les parties pouvant assurer l'encadrement et la sécurisation du processus pour mettre en place des institutions légitimes, élues démocratiquement et crédibles », lit-on dans le document. Parmi les mécanismes proposés pour concrétiser cette transition démocratique, la Coordination pour les libertés cite d'abord la constitution d'un gouvernement consensuel de transition démocratique et la création d'un organisme indépendant pour l'organisation et la supervision des élections. Elle propose ensuite la préparation de manière consensuelle d'une nouvelle Constitution qui concrétisera les objectifs de la transition démocratique et qui sera adoptée par référendum. Par la suite la CNLTD s'est réunie le 18 juin pour faire une évaluation de la conférence du 10 juin et tracer un plan d'action en fonction des recommandations faites lors de la rencontre. La CNLTD a installé sa commission de concertation et de suivi ce mercredi 10 septembre, au siège du RCD à Alger, en l'absence de Hamrouche et de Ghozali. Les chefs du RCD et du MSP, Abdelaziz Rahabi et Ali Djedi, de l'ex-FIS étaient également présents, a constaté TSA sur place. « Nos convictions restent les mêmes, mais nous sommes prêts à dialoguer avec les autres partis politiques », a lancé Djeddi. Pour Sofiane Djilali, chef de Jil djadid, cette commission ne va pas se substituer aux partis politiques. « Les alliances et les partis politiques gardent leur autonomie. Il ne s'agit pas de détruire, mais de construire quelque chose de nouveau », a-t-il assuré. De son côté, Abdelaziz Rahabi, proche de Benflis, a fait état de « convergences dans l'identification des problèmes ». « Nous sommes tous d'accord que nous vivons une paralysie du fait que le Président (Bouteflika) soit absent de la scène politique et que les institutions de l'Etat soient paralysées », a-t-il déclaré à l'issue de la réunion. Cette commission se réunira dans 10 jours pour arrêter son programme. Les derniers événements ayant bouleversé l'actualité nationale et internationale n'ont pas laissé indifférente La CNLTD. D'ailleurs elle a accusé le 25 septembre, le pouvoir d'être responsable de l'insécurité dans le pays au lendemain de l'annonce de la décapitation du touriste français enlevé en Kabylie par des terroristes. Réunis aujourd'hui à Alger, les membres de l'instance de concertation et de suivi de la CNLTD ont fortement condamné l'assassinat d'Hervé Gourdel. Ils ont averti le pouvoir de « ne pas se laisser guider par des plans et coalitions suspectes guidées par des agendas étrangers ». « Je condamne avec la plus extrême vigueur ce crime terroriste qui ne suscite en nous que de profonds sentiments d'indignation. Le peuple algérien a payé, par le passé, un lourd tribut à ce fléau et continue régulièrement d'être victime de ses agressions et de ses forfaits », a dénoncé Ali Benflis, l'un des membres de cette instance. Pour Djilali Sofiane, président de Jil Jadid, « le peuple algérien est en train de payer les décisions de ceux qui ont choisi le quatrième mandat ». Il explique que cet assassinat véhicule « une mauvaise image de notre pays ». « Le ministre des Affaires étrangères disait que l'Algérie est un pays qui exportait la stabilité. Il vient d'avoir la réponse. En réalité, c'est un pays qui ne gère plus rien », ajoute-t-il. Pour Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate, « la vacance du pouvoir algérien et l'absence du Président de la scène politique a affaibli le pays ». Concernant le manque de communication institutionnelle, M.Rahabi dit qu'il n'a pas été étonné. « Le gouvernement n'a pas d'expérience dans la gestion de crises », explique-t-il. Outre la dénonciation de l'assassinat de Gourdel, l'instance de concertation et de suivi a condamné « les mesures répressives » prises par le pouvoir public dans le domaine des médias, notamment en « politisant l'instance de régulation de l'audiovisuel ». Suite à cette réunion, l'instance a également décidé d'adresser L'installation de l'instance de concertation et de suivi de la coordination intervient en application «des recommandations de la conférence sur les libertés et la transition démocratique, tenue le 10 juin dernier à Zeralda ». Il a été convenu lors de la réunion, tenue à huis clos au siègedu Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de "l'élaboration d'un programme d'action pour les trois mois à venir ». Un consensus s'est également dégagé concernant «la poursuite de l'action commune pour le changement, la garantie des libertés et la transition démocratique», et la nécessaire «implication du peuple algérien au processus de changement ». Ont assisté à cette réunion les leaders du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, du RCD, Mohcen Bellabes, du Mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, du Parti Jil Jadid, Sofiane Djillali, le Front pour la justice et le développement (FJD), représenté par Lakhdar Benkhellaf, ainsi que trois anciens chefs de gouvernement: Mokdad Sifi (avril 1994-novembre 1995), Ahmed Benbitour (décembre 1999-août 2000) et Ali Benflis (août 2000-mai 2003). L'ancien président de l'APN, Karim Younes, les représentants du parti dissous (FIS), Kamel Guemmazi et Ali Djeddi, ainsi que des personnalités et des leaders d'autres partis politiques et d'associations ont également pris part à cette réunion, alors que deux anciens chefs de gouvernement, Mouloud Hamrouche (septembre 1989- juin 1991) et Sid Ahmed Ghozali (juin 1991-juillet 1992), n'y ont pas assisté. Le Front des forces socialistes (FFS) a décliné l'invitation de la CNLTD, à prendre part à la réunion, précisant "ne pas souhaiter" intégrer l'instance de concertation et de suivi. Le 31 mai la CNLTD avait rendu publique sa plateforme politique. Le document a été adressé aux invités à la conférence nationale qui a été tenue par la suite le 10 juin. Dans ce document de huit pages, la CNLTD aborde notamment les principes de la transition démocratique. Parmi ces derniers figurent le « respect du cadre républicain de l'Etat algérien », la « préservation de l'unité nationale et le refus de violence sous toutes ses formes dans le travail politique ». Il s'agit également du « refus de l'ingérence étrangère sous n'importe quelle forme » et de « rendre civil le régime politique et éloigner l'institution militaire et sécuritaire des conflits politiques ». La Coordination revient ensuite sur les objectifs de la conférence nationale. Le document cite notamment « l'ouverture d'un dialogue libre et responsable entre les Algériens », la « consécration d'un Etat de droit » et le respect « du principe de la séparation entre les pouvoirs », la « soumission de toutes les institutions civiles et militaires au principe de la transparence » et « annuler tous les aspects de monopole politique, économique, médiatique, syndical et culturel ». Dans sa plateforme politique, la CNLTD insiste également sur l'importance du dialogue et du consensus dans le processus de transition démocratique. « La réussite de la transition démocratique nécessite un consensus national sur la base de négociations entre toutes les parties pouvant assurer l'encadrement et la sécurisation du processus pour mettre en place des institutions légitimes, élues démocratiquement et crédibles », lit-on dans le document. Parmi les mécanismes proposés pour concrétiser cette transition démocratique, la Coordination pour les libertés cite d'abord la constitution d'un gouvernement consensuel de transition démocratique et la création d'un organisme indépendant pour l'organisation et la supervision des élections. Elle propose ensuite la préparation de manière consensuelle d'une nouvelle Constitution qui concrétisera les objectifs de la transition démocratique et qui sera adoptée par référendum. Par la suite la CNLTD s'est réunie le 18 juin pour faire une évaluation de la conférence du 10 juin et tracer un plan d'action en fonction des recommandations faites lors de la rencontre. La CNLTD a installé sa commission de concertation et de suivi ce mercredi 10 septembre, au siège du RCD à Alger, en l'absence de Hamrouche et de Ghozali. Les chefs du RCD et du MSP, Abdelaziz Rahabi et Ali Djedi, de l'ex-FIS étaient également présents, a constaté TSA sur place. « Nos convictions restent les mêmes, mais nous sommes prêts à dialoguer avec les autres partis politiques », a lancé Djeddi. Pour Sofiane Djilali, chef de Jil djadid, cette commission ne va pas se substituer aux partis politiques. « Les alliances et les partis politiques gardent leur autonomie. Il ne s'agit pas de détruire, mais de construire quelque chose de nouveau », a-t-il assuré. De son côté, Abdelaziz Rahabi, proche de Benflis, a fait état de « convergences dans l'identification des problèmes ». « Nous sommes tous d'accord que nous vivons une paralysie du fait que le Président (Bouteflika) soit absent de la scène politique et que les institutions de l'Etat soient paralysées », a-t-il déclaré à l'issue de la réunion. Cette commission se réunira dans 10 jours pour arrêter son programme. Les derniers événements ayant bouleversé l'actualité nationale et internationale n'ont pas laissé indifférente La CNLTD. D'ailleurs elle a accusé le 25 septembre, le pouvoir d'être responsable de l'insécurité dans le pays au lendemain de l'annonce de la décapitation du touriste français enlevé en Kabylie par des terroristes. Réunis aujourd'hui à Alger, les membres de l'instance de concertation et de suivi de la CNLTD ont fortement condamné l'assassinat d'Hervé Gourdel. Ils ont averti le pouvoir de « ne pas se laisser guider par des plans et coalitions suspectes guidées par des agendas étrangers ». « Je condamne avec la plus extrême vigueur ce crime terroriste qui ne suscite en nous que de profonds sentiments d'indignation. Le peuple algérien a payé, par le passé, un lourd tribut à ce fléau et continue régulièrement d'être victime de ses agressions et de ses forfaits », a dénoncé Ali Benflis, l'un des membres de cette instance. Pour Djilali Sofiane, président de Jil Jadid, « le peuple algérien est en train de payer les décisions de ceux qui ont choisi le quatrième mandat ». Il explique que cet assassinat véhicule « une mauvaise image de notre pays ». « Le ministre des Affaires étrangères disait que l'Algérie est un pays qui exportait la stabilité. Il vient d'avoir la réponse. En réalité, c'est un pays qui ne gère plus rien », ajoute-t-il. Pour Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate, « la vacance du pouvoir algérien et l'absence du Président de la scène politique a affaibli le pays ». Concernant le manque de communication institutionnelle, M.Rahabi dit qu'il n'a pas été étonné. « Le gouvernement n'a pas d'expérience dans la gestion de crises », explique-t-il. Outre la dénonciation de l'assassinat de Gourdel, l'instance de concertation et de suivi a condamné « les mesures répressives » prises par le pouvoir public dans le domaine des médias, notamment en « politisant l'instance de régulation de l'audiovisuel ». Suite à cette réunion, l'instance a également décidé d'adresser