Vivement saluée, dans un premier temps par la population, la grande opération de revêtement de la chaussée, qui a nécessité d'importants apports financiers et ayant ciblé presque la totalité du réseau routier des quatre communes que compte la daïra d'Aïn El Turck, a malheureusement contribué à l'apparition d'une transgression aux règles élémentaires de la circulation automobile. Il s'agit, en fait, de ces amas de pierres et d'une diversité d'objets hétéroclites ou encore ces ralentisseurs ne répondant à aucune norme, qui ont été installés par des habitants dans les rues, les quartiers et même sur les boulevards de ces communes côtières. L'excès de vitesse, notamment, et les dangereuses manœuvres exhibitionnistes de certains conducteurs inconscients ont poussé ces habitants à commettre cette infraction et ce, après avoir vainement revendiqué l'installation de ralentisseurs. L'exemple le plus marquant réside dans la localité Akid Abbès, sur le territoire du chef-lieu de ladite daïra, où un enfant a trouvé la mort dans des conditions atroces, écrasé par un véhicule, au cours de la deuxième semaine du mois de Ramadhan dernier. Le chauffeur a failli être lynché par des habitants en colère, n'était-ce l'intervention de sages de ce quartier à forte concentration de population. Ces derniers ont réclamé l'installation de ralentisseurs pour éviter d'éventuels autres accidents sur cette grande rue, longeant de surcroît un CEM. Ne voyant rien venir depuis, ils ont déposé des blocs de pierre et autres objets en barrant la moitié de la chaussée, ne laissant ainsi que le passage pour un seul véhicule. Le même constat est relevé dans la grande majorité des venelles, situées dans des zones d'habitations, dans les communes essaimées à travers cette partie de la wilaya d'Oran, ayant été touchées par cette opération de réhabilitation des chaussées qui étaient, notons-le, dans un état déplorable depuis l'époque coloniale. « Ne se souciant point des piétons, les chauffards - et ils sont nombreux - n'hésitent pas à appuyer sur le champignon dans les agglomérations où il a été procédé au bitumage des chaussées. Après concertation avec les habitants de notre quartier, suite à une fin de non-recevoir de la part des responsables concernés, nous avons décidé d'installer nous-mêmes des ralentisseurs », a confié un habitant d'une coopérative immobilière, sise à Haï Bensmir, communément appelé Douar Naqousse, dans la commune d'Aïn El Turck. Des déclarations similaires à ce sujet ont été formulées par des riverains dudit chef-lieu et des trois autres communes de cette daïra.