Embouteillages monstres, collisions, vives altercations entre automobilistes excédés par les manœuvres subites et dangereuses, klaxons rageurs d'automobilistes piaffant d'impatience sous un soleil de plomb, vrombissements soudains de tuyaux d'échappement de motos à faire dresser les cheveux sur la tête constituent l'essentiel de l'ambiance sur le réseau routier de la daïra d'Aïn El-Turck et ce, depuis la célébration des fêtes de l'Aïd. Les queux interminables de véhicules qui se forment souvent sur des kilomètres, notamment sur la RN 2, voie principale reliant la ville d'Oran à ladite daïra, à partir des barrages dressés par la gendarmerie et ceux de la police dans le cadre de la sécurité routière, sont également devenues un véritable cauchemar pour les usagers. Le nombre d'aoûtiens originaires de différentes contrées du pays, qui convergent quotidiennement vers la corniche oranaise, semble vraisemblablement avoir nettement augmenté par rapport à la période d'avant le mois de Ramadhan. En effet, pratiquement toutes les plaques d'immatriculation du pays en plus des étrangères ont été relevées sur les véhicules ayant emprunté ledit réseau routier. La récente réouverture de la route de la corniche supérieure a contribué au désengorgement de la circulation automobile sur la RN 2, qui est confrontée à un rush considérable depuis l'entame du mois d'août. «Ils sont nombreux ces automobilistes, venus de différentes régions du pays, qui ignorent l'existence de la route de la corniche supérieure et encore beaucoup plus nombreux ceux qui ne savent pas qu'une route, communément appelée Tonio, relie la commune de Bousfer à la sortie nord-ouest de la ville d'Oran à hauteur de Haï Bouamama», a fait remarquer un automobiliste demeurant dans le chef-lieu de cette daïra côtière. Toujours est-il que la grande majorité des usagers dénoncent les manœuvres et les dépassements dangereux, ainsi que le non-respect des priorités de la part de certains chauffards. «Ces inconscients, qui conduisent comme des fous et mettent la vie d'autrui en péril, devraient faire l'objet de mesures répressives exemplaires. Ils sont directement impliqués dans des drames de la route qui ont souvent décimé des familles. Les services concernés devraient se concerter sur ce malheureux état de fait et décider de nouvelles sanctions à infliger à ces chauffards», a commenté un usager exaspéré, demeurant dans le village côtier de Cap Falcon, qui est dans l'obligation d'emprunter quotidiennement la RN 2 pour se rendre à son lieu de travail, une entreprise privée située dans la daïra d'Es-Sénia. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres usagers du réseau routier de cette daïra. «J'ai échappé par miracle à une collision frontale, la semaine dernière, sur la petite route reliant le village Filaoucène, communément appelé El Qaria, à la municipalité de Bousfer. Des travaux d'installation d'électricité qui débordent sur ce chemin de wilaya ont considérablement rétréci la chaussée, sans panneau de signalisation évident la nuit, poussent obligatoirement les automobilistes à circuler au milieu de cette route», a déploré un autre usager domicilié dans ladite commune. Il importe de noter, dans ce contexte, que le revêtement des chaussées dans certaines agglomérations et autres zones de la daïra ont, comble de l'ironie, suscité le mécontentement des habitants demeurant dans leurs abords immédiats et ce, en raison des excès de vitesse enregistrés sur les routes restaurées. Les mécontents revendiquent, en effet, et à l'unanimité, des ralentisseurs sur ces routes, qui étaient dans un état plus que déplorable. A titre d'exemple, citons le cas de la réhabilitation du boulevard principal de la localité de Bousfer-Plage où les habitants, dépités, dénoncent les chauffards qui conduisent désormais leurs véhicules à tombeau ouvert après le revêtement de la chaussée ou encore le boulevard traversant la localité Akid Lotfi où un enfant a été écrasé par une voiture. Depuis ce drame, les habitants ne cessent de réclamer des ralentisseurs. Ne voyant rien venir, ils n'ont pas hésité à déposer des pierres et autres objets hétéroclites pour obliger les automobilistes à ralentir. En conclusion, les règles du code de la route sont souvent ignorées par nombre d'usagers et ce, en dépit du renforcement du dispositif de la Gendarmerie nationale et de la police, dans le cadre de la saison estivale, sur le réseau routier de cette daïra côtière qui a été, notons-le, entièrement restauré.