Que sait-on des différentes pathologies rénales ? Un véritable problème de santé publique. Selon, les diagnostics et dépistages effectués, 20.400 malades sont soit dialysés, soit dans l'attente d'une greffe, chiffre avancé par le Pr. F. Haddoum, chef de service néphrologie, au CHU Mustapha Bacha' d'Alger, lors d'une rencontre scientifique organisée, dernièrement, à Tébessa. Le spécialiste a fourni comme unique et essentielle cause : le déficit en donneurs d'organes et pour étayer son explication, le néphrologue dira que le nombre de greffes, en Algérie, est ridicule, car il n'est, seulement, que de 100 à 120 par an. Et d'ajouter qu'aucun risque n'a été observé, jusqu'ici, sur le donneur de rein. Au contraire, le transplanté d'un donneur vivant a plus de chance de survie après la greffe. Pour le même spécialiste, la greffe demeure le mode fiable et le moins coûteux. « Il faudrait se débarrasser du monopole de l'hémodialyse » a-t-il déclaré. A ce sujet, M. Khaled Rouabhia, directeur de l'EPH Alia Salah' de Tébessa, structure sanitaire, abritant le centre d'hémodialyse dira « nous recevons actuellement 120 malades par an, et la facture financière de leur prise en charge est estimée à 11 milliards de centimes, c'est pour vous donner une idée sur le coût élevé des séances d'hémodialyse, avec en plus, toute la pénibilité de ce genre de traitement et pour le malade et pour ses proches. » En somme, les professionnels du domaine appellent à la vulgarisation des informations sur les conséquences des pathologies rénales, auprès de la population, leurs retombées médicales et non médicales, comme cela se faisait, dans d'autres pays, qui sont arrivés à réaliser des résultats, quant au nombre des donneurs. C'est le cas de la Tunisie, de la Syrie ou encore de la Turquie.