Le secteur de la santé semble se remettre peu à peu de la longue période de vaches maigres comme en témoignent les nombreuses réalisations et projets qui ont insufflé une nouvelle dynamique. Lors d'un point de presse, tenue dans un des 15 chapiteaux, dressés au niveau de la place du 1° Novembre 1954, formant 'le village de la santé'' dédié aux diabétiques, le Docteur Med Nacer Daameche, Directeur de la santé et de la population, a mis en exergue les efforts déployés pour hisser Skikda vers le peloton de tête des wilayas les mieux loties, en matière de santé. L'intervenant a révélé d'ailleurs que le Ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a favorisé la wilaya de Skikda en lui accordant, pour la seule année en cours, pas moins de 196 postes de médecins généralistes qui iront renforcer les salles de soins où l'on table sur un objectif de 100% en matière de couverture des besoins en médecins omnipraticiens. Les autorités locales ont d'ailleurs donné des instructions fermes visant à financer la réhabilitation des salles de soins sur les programmes PCD, au titre de l'exercice 2014, ainsi 82 salles sur les 176 existantes ont été déjà prises en charge. 'Il n'est pas question de tolérer une structure de la santé fonctionnant en dehors de certaines normes notamment la disponibilité d'eau, d'éclairage de chauffage...». dira le Dr Dameche qui a signalé que cette action va de pair avec le développement de la polyclinique qui se situe à un pallier intermédiaire, entre l'hôpital et la salle de soins, dans la pyramide des structures de santé. En ce qui concerne la couverture des besoins de la wilaya en sages femmes, dont le nombre actuel est de 295, le directeur de la santé a estimé que cet effectif qui est correct, pour le moment, mais sera revu à la hausse jusqu'à atteindre 600 sages femmes, selon les prévisions retenues au titre des cinq années à venir. Les autres actions importantes figurant dans le plan de développement approuvé et accepté par le ministère de la santé et des finances, au titre du prochain quinquennat, ont été passées en revue, il s'agit de la finalisation de l'étude de deux hôpitaux d'une capacité de 60 lits chacun, pouvant être portée à 120 lits selon l'orateur, au niveau des chefs lieux de Daïras de Ain Kechra et d'Oum Toub, l'appel d'offres étant prévu pour le mois de janvier 2015, le fameux hôpital des grands brûlés, attendu de longue date et implanté à Bouzaaroura dans la commune de Fil Fila où l'installation du chantier est en cours pour un délai de réalisation de 22 mois. au niveau du même site, un autre centre de transfusion sanguine sera édifié, il renforcera celui de Merdj Eddib, inauguré il y a quelques mois déjà par le Ministre de la santé. A noter par ailleurs que l'hôpital des grands brûlés sera ouvert à d'autres spécialités proches, telles la chirurgie plastique, la neurochirurgie... Quant au projet d'El Harrouch qui est un méga-centre de traumatologie d'une capacité de 60 lits, son inscription a été retenue. Pour les autres projets, on signalera celui se rapportant à la réalisation d'un hôpital à Ben Azzouz où le terrain d'assiette d'une superficie de 4 hectares a été déjà dégagé, d'un nouvel hôpital psychiatrique à El Harrouch pour remplacer l'actuel, deux pavillons des urgences l'un à Tamalous, l'autre à Azzaba avec deux autres en prévision à Collo et à El Harrouch. S'agissant des ressources humaines, un plan spécial a été retenu pour la formation de 270 aides soignants répartis par daïra pour l'année en cours et 270 autres postes devront être inscrit au titre de l'année 2015. Le cas du manque de médecins spécialistes à Skikda a été également abordé, l'intervenant a affirmé que 'depuis 1962 jusqu'à l'année 2010, la wilaya de Skikda ne disposait que de 88 médecins spécialistes dans les hôpitaux mais durant les trois dernières années, ce chiffre a doublé pour atteindre 190 postes'' estimant malgré tout que la couverture n'est pas encore satisfaisante puisqu'il est vrai que Skikda manque cruellement de spécialistes. Quant aux moyens de réalisation, il a évoqué un manque d'entreprises de réalisation et de bureaux d'études pour mener à bien les projets du secteur et consommer les crédits alloués, 'on travaille vraiment dans la douleur pour concrétiser nos programmes...'' a-t-il avoué non sans avoir répondu à toutes les interrogations formulées lors du débat qu'il a animé.