La fermeture jeudi dernier 30 octobre de la gare routière de l'Est pour travaux de rénovation, autant qu'elle a désorienté les usagers des bus et taxis inter wilayas, elle a provoqué un engorgement monstre de la circulation au niveau du boulevard de l'Est. Résultat : il est presque impossible de circuler sur cet axe routier névralgique et ses prolongements et cela de la gare routière aménagée au niveau de la zone industrielle Palma et jusqu'au 4ème kilomètre et à la cité Daksi Abdesselem. Il faut dire que cet axe qui relie la zone ouest de la ville à l'est et au sud-est dessert beaucoup de quartiers. Depuis jeudi, tous les automobilistes qui empruntent cette voie sont soumis à un véritable calvaire accentué par l'absence de voies de dégagement leur permettant d'échapper aux goulots d'étranglement. «Jeudi dernier, raconte un taxi, jusqu'à tard dans la soirée, j'ai passé plus d'une heure empêtré dans la circulation au niveau de la cité Daksi». Un autre automobiliste affirme qu'il était resté coincé dans une longue file qui s'étendait de Djenane Ezzitoune jusqu'au carrefour de la cité Daksi. Et d'ajouter qu'en la circonstance, le tramway a encore sauvé la face parce qu'il constitue maintenant le seul échappatoire pour relier le quartier sud de Zouaghi, et partant de là ceux de Ain El Bey la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Dans cette situation, les citoyens ont eu leur part de désagréments. Et immanquablement, après la fermeture de la gare routière Est, ces derniers ne cessent de se plaindre des tracas de la circulation et du «chaos provoqué par cette fermeture». Et d'émettre des doutes aussi sur l'efficacité des mesures organisationnelles, si mesures il y a, disent-ils, qui ont été mises en place par les autorités concernées pour prévenir cette situation. «Je me demande si les décideurs qui ont créé cette situation ont pensé à mettre en place un plan de circulation sensé et cohérent pour y faire face», s'est demandé, hier, un citoyen habitant à Ali-Mendjeli et travaillant dans une administration de la ville des ponts, lequel s'est plaint que depuis jeudi dernier il arrivait régulièrement en retard à son travail «parce que le bouchon de la circulation commence à partir de Zerzara et se prolonge jusqu'à la zône industrielle Palma», a-t-il dit. Un autre pense que «les décideurs ont eu une mauvaise idée en aménageant la station des bus et taxis dans cette zone industrielle jouxtant la voie rapide du boulevard de la Soummam». Un autre enfin ajoute que «ailleurs, dans d'autres pays, le plan de circulation est remis aux soins d'un bureau d'études spécialisé. Malheureusement, en ce qui nous concerne, cela ne semble pas avoir été le cas parce que j'ai entendu dire qu'il a été élaboré au sein de la commission communale des transports». Contacté hier, le directeur des transports, M. Farid Khelifi a répondu aux critiques en rétorquant qu'il n'y avait rien d'autre à faire. «Et si quelqu'un a des solutions-miracles, qu'il nous les propose !», a-t-il ajouté. De son côté, M. Farid Bouarroudj, chef du service transport à la mairie, a reconnu que la station de bus et taxis inter wilaya aménagée à la zone industrielle Palma n'était pas destinée à l'origine pour servir à ce genre de trafic routier, mais pour le trafic dans le domaine du transport urbain. «Et cela provoque automatiquement des embouteillages pour l'entrée et la sortie des bus dans l'entrée de la zone. Et cela se répercute sur la voie rapide du boulevard de l'Est». Et notre interlocuteur d'annoncer qu'il y aura probablement, aujourd'hui mercredi, une réunion de la commission communale pour examiner la nouvelle situation créée et essayer de dégager des solutions à l'étranglement de la circulation sur l'axe considéré. Il annoncera par la même occasion la création d'une voie de dégagement pour les bus qui va se traduire par une extension de la station de la zone industrielle avec l'aménagement d'une ouverture débouchant sur la station urbaine de bus de Djenane Ezzitoune.