Pas moins de 66 immeubles évacués suite aux opérations de relogement ont été démolis. Ces immeubles sont repartis sur les quartiers de Sidi El-Houari, El-Derb et El-Mokrani, enter autres. Il s'agit des immeubles évacués non contigus à d'autres. La démolition des constructions ancrées dans des îlots de maisons représenterait un problème non moins complexe. Pour ces cas il a été préconisé la démolition des escaliers et le bétonnage des entrées et des fenêtres. Près de 800 immeubles entrent dans cette catégorie. Annoncé il y a plus de trois ans, la démolition des immeubles évacués, programmée par les services concernés, a traîné en raison du manque de moyens matériels et financiers pour les mener à bien et aussi à cause du vide juridique. Un projet de création d'une régie communale chargée de la démolition des immeubles en ruine dans les quartiers populaires a été approuvé par les autorités locales il y a près de 3 années, mais à ce jour cette régie n'a pas été créée. Faute d'avoir été démolis, de nombreux édifices laissés vacants depuis le lancement des relogements en 2006 se sont transformés en refuge pour les délinquants et les dealers. Devant cet état de fait et pour éviter tout incident, les services de la wilaya ont décidé de confier les démolitions à des entreprises privées. Une vingtaine ont été sélectionnées pour l'éradication de ces immeubles. Selon des spécialistes, tout acte de démolition ne peut être spontané car il touche trois catégories différentes d'immeubles. La première catégorie concerne les immeubles relevant de la propriété privée et dont les propriétaires sont difficilement joignables. La seconde catégorie concerne les immeubles situés au cœur du tissu urbain et la troisième catégorie concerne les structures sous forme de carcasse. Pour ce qui est de l'aspect technique, les sites à nettoyer comprennent des constructions plus coriaces à la démolition, car faites le plus souvent de béton et ancrées dans des îlots de maisons, inquiétant de ce fait le voisinage et sont surtout en hauteur.. Les services techniques de la commune ont classé les immeubles évacués en deux catégories: la première concerne les immeubles dans un état de dégradation avancée qui seront complètement rasés, alors que la seconde catégorie concerne les immeubles dont les façades représentent un cachet architectural historique et qui peuvent faire l'objet d'une réhabilitation. Notons que l'opération de démolition de tous les immeubles dont les occupants ont été relogées se poursuit toujours. Ces anciennes bâtisses sont situées dans sept secteurs urbains que compte la commune d'Oran dont Sidi El-Houari, El Badr, Sidi El-Bachir, Es-Seddikia, El-Makkari, El-Mokrani et El-Emir.