Au moins une dizaine d'immeubles évacués ont été squattés ces derniers mois, notamment au centre-ville, Sid El-Bachir, El-Badr et Sidi El-Houari. Pour éviter la réoccupation des immeubles évacués par d'autres familles, les services de la wilaya ont muré et détruit partiellement certaines habitations dans la perspective d'une proche démolition. Mais ce type de procédé n'est malheureusement pas suffisant. Les autorités locales avaient pourtant, à maintes reprises, insisté sur la nécessité de «démolir les immeubles évacués afin justement d'éviter ce problème de squat, mais aussi pour récupérer des assiettes foncières urbanisables de plus en plus rares à Oran-ville». Toutefois et selon des spécialistes, la démolition des habitations menaçant ruine ne peut être opérée spontanément. Tout acte de démolition repose sur un diagnostic technique, assuré par des spécialistes, car elle touche trois catégories différentes d'immeubles.La première catégorie concerne les immeubles relevant de la propriété privée et dont les propriétaires sont difficilement joignables. La seconde catégorie concerne les immeubles situés au cœur du tissu urbain et, par conséquent, leur démolition représenterait un autre problème non moins complexe. La troisième catégorie concerne les structures sous forme de carcasses. Pour ce qui est de l'aspect technique, les sites à nettoyer comprennent des constructions plus coriaces à la démolition, car faites le plus souvent de béton et ancrées dans des îlots de maisons, inquiétant de ce fait le voisinage et sont surtout en hauteur. La démolition nécessite également beaucoup d'argent. Concernant l'occupation illégale de ces immeubles, la wilaya avait mis en garde l'année dernière les squatteurs. «Les personnes, qui squattent les habitations dont les occupants ont été relogés, font l'objet de poursuites pénales et seront traduites devant la justice». D'autre part, en cas d'incident provoqué par l'occupation de ces habitations et ou pouvant être à l'origine de dégâts humains ou matériels, toute la responsabilité incombe le propriétaire de l'immeuble et les squatteurs. Plus d'une centaine d'immeubles ont fait l'objet d'évacuation à l'issue d'opérations de relogement, lancées depuis 2008.