La réunion entre la ministre de l'Education nationale et des représentants de trois syndicats n'a, semble-t-il, pas apporté des solutions, à l'ensemble des points soulevés. Selon un communiqué du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), rendant compte de la rencontre, qui s'est déroulée, samedi, après-midi, Benghebrit a exclu, pour le moment, toute révision du statut particulier des personnels de l'Education nationale, étant donné que le texte «n'a été adopté et appliqué que récemment». Elle n'a pas, cependant, exclu de «corriger certaines situations» qui découlent du classement des enseignants du Secondaire à l'échelle 13, au lieu de la 14, comme le revendique le SNAPEST. Concernant les enseignants de l'Enseignement technique (PTLT), la ministre a assuré, ajoute le communiqué du SNAPEST, que «les enseignants concernés seront intégrés dans le grade de professeur de l'Enseignement secondaire et promus au grade de professeur principal de l'Enseignement secondaire, dans l'attente d'être promus au grade de formateurs, pour ceux qui remplissent les conditions d'ancienneté» édictées par la loi. Le communiqué du SNAPEST indique, aussi, qu'en ce qui concerne les postes ouverts à la promotion au grade de professeur principal et professeur formateur de l'Enseignement secondaire, la tutelle «a reconnu les retards accumulés et les erreurs commises, dans la gestion, dans plusieurs directions de l'Education (Mostaganem, Tipaza, Alger-Est, Tindouf, Mila, Batna, Constantine, Souk Ahras, Constantine, Illizi, Ain Témouchent, et Ghardaïa), ce qui n'a pas permis aux professeurs de bénéficier de ces promotions». La ministre a assuré que ces manquements seront corrigés «dans les meilleurs délais». Sur la question de la revalorisation de la prime de zone pour les professeurs du Sud, des Hauts Plateaux et des Aurès, la ministre «a souligné que cette revendication ne relève pas de ses compétences», mais «en tant que membre du gouvernement» elle «présentera ces préoccupations aux autorités concernées». Le communiqué précise que concernant «les autres revendications (promotion systématique, la révision du volume horaire des grades nouvellement créés, les logements du Sud, consacrer des lots de logements au profit des enseignants,...)», la discussion a été «reportée à des réunions à venir». Le SNAPEST a, également, évoqué la directive 185/2014 contenant «des restrictions au droit à l'exercice syndical». La ministre a indiqué, ajoute le communiqué, que cette directive avait un «caractère purement organisateur» des «regroupements nationaux», et qu'il n'est, «nullement, dans l'intention de la tutelle» de restreindre l'activité syndicale. La tutelle s'est engagée de rédiger «un procès-verbal de cette réunion qui sera présenté et discuté, par la base et lors de la prochaine session du Conseil national», conclut le SNAPEST. PAS D'EFFET RETROACTIF De son côté, la ministre de l'Education nationale a déclaré hier, en marge de la cérémonie de signature d'un accord, portant diffusion de cours de soutien télévisés, que l'application des promotions décidées au profit de 240.000 fonctionnaires de son secteur devant intervenir avant la fin de l'année «n'aura pas d'effet rétroactif à compter de 2012». Pour Mme Benghebrit «ces promotions sont très importantes mais leur effet ne commencera pas en 2012». 240.000 fonctionnaires du secteur de l'Education nationale bénéficieront d'une promotion, avant la fin de l'année en cours, soit près de 40% de l'ensemble des personnels du secteur. Ces promotions, qui s'effectueront, dans le cadre des inscriptions sur les listes de qualifications ou de concours professionnels ou internes, visent à améliorer les conditions des travailleurs du secteur, tous corps confondus. Le ministère de l'Education nationale procèdera, à la fin de l'année en cours, à 118.734 promotions dont 17.066 à travers l'inscription par concours internes, prévue le 4 décembre 2014, et 101.668 à travers l'inscription sur la liste de qualifications, outre l'intégration systématique des enseignants des cycles primaire et moyen et leur promotion au grade d'enseignant principal. Concernant sa rencontre, samedi, avec trois syndicats du secteur, Mme Benghebrit a précisé que : «plusieurs mesures ont été prises lors du débat qui a porté sur les questions posées dans la «sincérité et la transparence». Le dialogue avec les syndicats se poursuit car la question est «un peu complexe», a-t-elle dit.